Le Sénégal veut porter la proportion de la population adulte utilisant les services financiers via les technologies à distance à 20 % dans 3 ans, a indiqué, hier, Amadou Bâ, le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, à l’ouverture de la conférence régionale de haut niveau sur le thème : « Finance pour tous : promouvoir l’inclusion financière en Afrique de l’ouest ».
« Notre partenariat avec le Fonds d’équipement des Nations unies, dans le programme dénommé ‘’Better Than cash alliance’’ en faveur des paiements par voie électronique a pour ambition de faire passer de 7 à 20 % d’ici à 2019, la proportion de la population adulte utilisant les services financiers via les technologies à distance », a déclaré M. Bâ qui est en même temps le président du conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest africain (Uemoa).
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Rappelant les actions mises en œuvre ces dernières années, il a affirmé que l’inclusion financière s’est améliorée dans cet espace communautaire. Selon lui, le taux de bancarisation est passé de 7 % en 2007 à 15 % en 2014 et le taux global d’utilisation des services financiers intégrant la monnaie électronique est passé de 16 % en 2007 à 61 % en 2014. « Ces chiffres montrent que l’évolution de l’inclusion financière résulte de la contribution significative du secteur de la micro finance et de la forte progression de l’offre de services financiers via le téléphone mobile », a-t-il souligné.
Toutefois, ces progrès ne doivent pas cacher une réalité. La zone Uemoa reste l’une des régions où les adultes possédant un compte bancaire est la plus faible. Pourtant, les spécialistes sont unanimes à souligner que l’inclusion financière peut accélérer la transformation structurelle des économies des pays en développement en favorisant leur développement. En effet, plus une personne a accès aux services financiers, plus elle a d’opportunités : possibilité d’investir et d’en tirer des gains, des profits ; d’investir dans l’instruction des enfants, etc.
Le ministre sénégalais de l’Economie, des Finances et du Plan fait une corrélation positive entre l’Indice de développement humain le progrès économique et social d’un pays. « Les cinq premiers pays au monde ayant l’indice de développement humain le plus élevé ont un taux d’inclusion financière avoisinant 100 % contrairement aux cinq derniers pays ayant l’indice de développement humain le plus faible qui ont des taux d’inclusion financière compris entre 7 et 14 % », a indiqué Amadou Bâ.