Plus de 250 millions de produits sont fabriqués avec le système mPedigree, créé en vue de vérifier l’authenticité des médicaments via un téléphone mobile.
Plusieurs grandes firmes internationales ont adhéré à ce service, simple, rapide et gratuit pour les consommateurs. La startup qui a mis le système en place est basée en Accra, au Ghana.
Il suffit d’envoyer le code inscrit sur la boîte du médicament à un numéro de téléphone. On vous répond « OK » lorsque le produit est authentique et « No » lorsque le produit est impropre à la consommation. Chaque médicament contrefait découvert dans les pays d’Afrique anglophone, – notamment le Nigeria, le Ghana, le Kenya, le Rwanda – où le système est actif, est collecté, traité et communiqué au fabricant.
Le système reçoit environ un million de vérifications par mois. La fiabilité du système fait que des entreprises hors du domaine médical utilisent le service. C’est le cas d’une société ghanéenne de textile.
Il faut dire que le système a l’avantage de fournir, en temps réel, de précieuses informations et d’éviter des achats de médicaments contrefaits, donc de protéger le consommateur d’un empoisonnement, mais aussi d’apporter au fabricant des informations essentielles pour la traçabilité du faux produit et l’identité du produit contrefait, son coût, les achats, le lieu et la date.
Aujourd’hui, près de 205 millions de personnes ont accès au service de mPedigree. Selon les organismes internationaux, 30% de médicaments en circulation en Afrique francophone sont contrefaits. La startup envisage de s’y installer, compte tenu des perspectives.
Ce système répond à un problème sanitaire central sur le continent, à savoir la consommation massive de faux médicaments. Le prix élevé des produits pharmaceutiques incite souvent les populations africaines pauvres à se tourner, à leurs risques et périls, vers des vendeurs de rue pour s’approvisionner.
Lors de la dernière opération d’envergure de l’Organisation mondiale des douanes (OMD) menée dans 14 pays africains, 113 millions de faux antalgiques, anti-inflammatoires, antibiotiques et anticancéreux provenant de Chine et d’Inde ont été interceptés.