dimanche, novembre 24, 2024

RD Congo : qui a provoqué la hausse des tarifs de l’internet mobile ?

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(CIO Mag) – Une augmentation des tarifs de l’internet mobile (data) et fixe de 35% à 500% selon les forfaits. Voilà plus d’un mois que les Congolais de la RDC font face à cette hausse brusque et vertigineuse des prix.

De la classe politique au citoyen lambda en passant par les médias, tout le monde sent le poids de cette décision prise de commun accord par l’ensemble des opérateurs de la téléphonie mobile. Et comme les manchettes des journaux locaux, les réactions sont partagées entre surprise, déception et colère.

Le gouvernement a demandé à l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC) de diligenter une enquête, tandis que l’opposition, par la voie de Joseph Mabanga, pointe la même structure comme étant l’instigatrice de cette augmentation des tarifs.

Quant au député Patrick Muyaya, il indexe le vice-Premier ministre en charge de la PT-NTIC qu’il invite à venir expliquer à l’Assemblée nationale les motivations de cette hausse des tarifs de l’internet qui met les consommateurs dans le désarroi. D’ailleurs, ces derniers ne sont pas les seuls à s’en plaindre.

La presse en ligne également en souffre. Et pour cause, la hausse des tarifs de l’internet signe son arrêt de mort. Pour exprimer leur mécontentement, les organisations professionnelles des médias ont décrété le lundi 20 juin dernier, « journée sans presse, sans crédits et sans Internet ».

« C’est le combat de toute la profession, de toute une vie », avait déclaré le président de l’Union nationale de la presse congolaise (UNPC), Kasonga Tshilunde, sur RFI en prélude à cette manifestation. Ajoutant: « Ça va aider tout le monde à ce que la presse congolaise puisse évoluer comme il se doit. »

Aux dernières nouvelles, l’ARPTC aurait demandé aux entreprises de téléphonie mobile d’annuler les nouveaux tarifs qu’elle trouve injustes. Reste cependant à espérer que cette injonction ne soit pas vaine. Car ces opérateurs, on s’en souvient, avaient notifié dans un courrier transmis aux présidents du Parlement et du Sénat, les conséquences de la loi de finances 2016 qui a fait passer de 2 à 3% la redevance annuelle payée par les sociétés de téléphonie mobile à la République Démocratique du Congo.

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