Florian Blazy, Ministre Conseiller de l’Ambassade de France au Sénégal, a fait part de la position stratégique du Sénégal dans le domaine de l’Intelligence Artificielle (IA). Il précise que « le Sénégal, en Afrique, est à la pointe ». Il l’a fait savoir ce mardi, lors du troisième Salon International des Algorithmes, des Sciences, Technologies et de l’Innovation du Sénégal (SALTIS) 2024, tenu à Dakar.
« Cette troisième édition de ce salon est le plus grand rassemblement des acteurs de l’écosystème de l’Intelligence Artificielle (IA) du Sénégal. Lors de la première édition, j’avais été impressionné par la dimension de l’événement, l’intérêt des tables rondes, la taille du public, son niveau de concentration, d’intérêt et même de passion pour ce sujet. Quand je vous regarde encore, je vois tout le potentiel de la jeunesse sénégalaise pour tirer le meilleur parti de cette révolution technologique pour le Sénégal. Les chiffres confirment cette impression », a déclaré Florian Blazy.
Le Ministre Conseiller, dans son développement, mentionne que le Sénégal s’est doté d’une stratégie nationale des données et d’Intelligence Artificielle (IA). Il a déjà mis en exploitation un supercalculateur et bénéficie d’un écosystème de start-ups très dynamique qui sera très prochainement labellisé dans le cadre du Start-up Act.
Par ailleurs, M. Blazy a précisé que « le Sénégal est le premier et le seul pays africain à participer au Partenariat Mondial de l’IA ». Ce qui, pour lui, montre que « le Sénégal est à la pointe » avec une stratégie de données et une stratégie de l’IA.
Parlant de la portée de cette révolution technologique de l’IA, Florian Blazy la compare à la toute première révolution industrielle au 19e siècle qui a totalement fait changer radicalement ‘’le cours de l’humanité’’. Pour lui, nous présentons tout ce potentiel de l’IA, celui d’un profond changement de paradigme de nos sociétés à l’information à la culture et peut être même au langage. Et c’est un changement d’autant plus spectaculaire qu’il pourra aller vite.
« La technologie évolue rapidement. Il y a un afflux d’investissements très impressionnant. Le niveau d’investissement dans l’IA a été multiplié par 20 au cours des 10 dernières années. Alors, bien sûr, il y a des opportunités qui pourraient être un facteur de développement économique, avec un marché qui représente 241 milliards de dollars en 2023 et qui devrait doubler pour atteindre plus de 500 milliards de dollars en 2027. »
L’IA est également, selon lui, un levier potentiel pour renforcer les services publics. En ce qui concerne la digitalisation des services publics, au-delà des politiques publiques, pour relever les défis de « notre temps », le Conseiller de l’Ambassade de France au Sénégal a évoqué « la santé publique, le changement climatique et la sécurité alimentaire ».
Le salon constitue également une opportunité pour les jeunes entreprises de présenter leurs produits et solutions innovants à un public composé d’investisseurs potentiels, de décideurs politiques et d’institutions.
Il offre une vitrine précieuse pour les projets de recherche et les initiatives entrepreneuriales axées sur les nouvelles technologies. Au-delà de l’exposition, le SALTIS propose des conférences, des ateliers et des panels interactifs animés par des experts locaux et internationaux.
Ces moments d’échange permettent d’explorer les opportunités et défis liés à l’adoption des nouvelles technologies au Sénégal et en Afrique. L’édition 2024 se veut un levier pour positionner le Sénégal comme un hub technologique en Afrique de l’Ouest, tout en inspirant une réflexion collective sur l’avenir de l’innovation au service du développement