Donald Trump, âgé de 78 ans, a réalisé un retour historique en remportant l’élection présidentielle américaine quatre ans après avoir été évincé de la Maison Blanche. Sa victoire, confirmée par un gain décisif dans l’État clé du Wisconsin, a permis au candidat républicain de dépasser le seuil des 270 votes électoraux nécessaires pour regagner le Bureau Ovale. Ce succès marque un tournant pour l’ancien président, qui avait vu sa carrière politique menacée après les événements du 6 janvier 2021.
Course serrée et suspens jusqu’au bout
Alors que la démocrate Kamala Harris rivalisait avec Trump dans les sondages, les premiers résultats ont rapidement montré une avancée spectaculaire pour le républicain. À 14h30 (heure britannique), Trump avait accumulé 277 votes au Collège électoral contre 224 pour Harris, les derniers États encore indécis penchant vers le rouge. Cette victoire inattendue relance la carrière politique de Trump, qui a surmonté ses challengers au sein du Parti républicain pour se présenter à nouveau avec un message fort : « L’Amérique nous a donné un mandat sans précédent et puissant ».
Le facteur économique : une clé du succès
Un élément crucial du succès de Trump réside dans la situation économique. Selon les sondages de sortie, 45 % des électeurs estimaient que leur situation financière s’était détériorée depuis quatre ans. Cette perception a eu un effet considérable, renforçant l’adage bien connu du stratège démocrate James Carville : « C’est l’économie, idiot ». Ce constat reflète une inquiétude généralisée face aux coûts de la vie, et Trump a su capter cette frustration.
Gains significatifs parmi les électeurs latino et noirs
Trump a également réussi à attirer un nombre croissant d’électeurs au sein de deux bases traditionnellement démocrates : les Latino-américains et les Afro-Américains. Selon CNN, environ 13 % des électeurs noirs et 45 % des électeurs latinos lui ont accordé leur vote, un bond notable par rapport aux 8 % et 32 % qu’il avait obtenus en 2020. Ce réalignement s’explique en partie par son discours centré sur les difficultés économiques et l’immigration, qui a trouvé un écho favorable auprès de certains électeurs latino-américains, notamment dans des États décisifs.
Arturo Munoz, un camionneur d’Arizona, témoigne : « Le message de Trump sur les coûts élevés de la vie me touche profondément ». Ce sentiment partagé a contribué à son avance dans les États-clés et renforcé son soutien parmi les classes ouvrières.
Un léger avantage décisif dans les zones rurales
Trump a également consolidé ses marges dans les zones rurales, notamment dans des comtés comme celui de Huntingdon en Pennsylvanie, où il a surpassé ses résultats de 2020. En comparaison, Kamala Harris n’a pas réussi à combler ces écarts dans les bastions démocrates.
Des motivations électorales contrastées
L’élection a révélé des divergences profondes dans les priorités des électeurs. Les partisans de Trump se sont montrés particulièrement préoccupés par les questions économiques et l’immigration, tandis que ceux de Harris se concentraient davantage sur l’avortement, le climat et la santé.
Un retour symbolique et stratégique
En regagnant la présidence, Trump a prouvé que sa base électorale restait solide, tout en élargissant son attrait auprès de certains groupes démographiques critiques. Ce retour témoigne de la polarisation politique et des enjeux économiques marquants qui ont dominé la campagne.
En conclusion, la victoire de Donald Trump signe le retour d’une figure politique emblématique, déterminée à marquer de nouveau l’histoire des États-Unis.