La Bceao a publié un rapport sur la politique monétaire dans l’Uemoa. Elle renseigne qu’au sein de l’Uemoa, l’activité économique est restée dynamique au deuxième trimestre 2024, le Pib réel étant en progression de 5,3%, en rythme annuel, après une hausse de 5,0% enregistrée le trimestre précédent.
Cette évolution de l’activité s’explique selon la Bceao, par l’accroissement de la valeur ajoutée dans l’ensemble des secteurs, singulièrement le secteur secondaire, à la faveur du regain de dynamisme de la production des industries extractives au Niger et au Sénégal.
Quant au taux d’inflation, en glissement annuel, il est ressorti à 4,1% au deuxième trimestre 2024, après 2,9% un trimestre plus tôt. Cette accélération du niveau général des prix est essentiellement imputable aux composantes « Produits alimentaires » (+5,9% contre +3,4%) et « Logement » (+4,1% contre +3,2%).
Le renchérissement des produits alimentaires s’explique par la combinaison de plusieurs facteurs notamment une faiblesse de l’offre de céréales et de tubercules sur les marchés de l’Union ainsi que des entraves à l’approvisionnement des marchés, dues aux mesures de restrictions des échanges prises par certains pays, couplées à la persistance de l’insécurité dans d’autres pays de l’Union.
Le regain d’inflation de la composante “logement” est lié à la hausse des prix des combustibles solides (+11,9% contre +10,5%), plus particulièrement ceux du bois et du charbon de bois, dans plusieurs pays de l’Union, en raison de l’accroissement des coûts d’acheminement vers les grands centres urbains.
Adou FAYE