Lors d’un point de presse tenu par le gouvernement ce jeudi, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, a fait d’importantes révélations concernant la situation économique du Sénégal, notamment sur la dette publique et les déficits budgétaires. Selon le ministre, les chiffres réels de la dette publique entre 2019 et 2023 sont bien plus élevés que ceux initialement annoncés par les autorités.
Le ministre a souligné une différence notable dans les chiffres de la dette centrale : « Le rapport révèle que la dette publique et les déficits budgétaires du Sénégal étaient plus élevés que ceux annoncés entre 2019 et 2023. »
À la fin de l’année 2023, la dette centrale, hors secteur parapublic, s’élève à 15 664 milliards de francs CFA, représentant 83,7 % du PIB. Ce montant est bien supérieur à l’estimation initiale de 13 772 milliards de francs CFA, soit 73,6 % du PIB, qui avait été annoncée plus tôt.
Ces révélations mettent en lumière les difficultés auxquelles le Sénégal est confronté dans la gestion de sa dette publique. Une dette publique plus élevée que prévu peut avoir des répercussions significatives, notamment sur la capacité du pays à obtenir de nouveaux financements internationaux à des conditions favorables, ainsi que sur la soutenabilité de sa dette à long terme.
Le gouvernement devra désormais prendre des mesures pour réajuster ses prévisions budgétaires et renforcer la transparence dans la gestion des finances publiques. Ces nouvelles données soulèvent également des questions sur la communication des informations économiques par les autorités dans les années précédentes.
Le ministre Abdourahmane Sarr a appelé à une gestion plus rigoureuse de la dette publique afin de maintenir la stabilité économique du pays. Il a également insisté sur la nécessité d’améliorer la reddition des comptes et la transparence budgétaire pour restaurer la confiance des partenaires financiers internationaux.