vendredi, novembre 22, 2024

80 % des jeunes Africains scolarisés veulent des emplois hautement qualifiés

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Améliorer la qualité et l’accès au développement des compétences aidera l’Afrique à exploiter le potentiel de croissance de sa jeune main-d’œuvre, en plein essor et de plus en plus qualifiée, selon l’édition 2024 du rapport Dynamiques du développement en Afrique, intitulée ‘’Compétences, emplois et productivité’’ parue ce 5 juillet.

Selon le rapport, de nombreuses économies africaines sont confrontées à un double défi. Il s’agit des travailleurs qui ne possèdent pas l’éventail de compétences spécifiques que requièrent les emplois existants et, parallèlement, des emplois de qualité qui ne sont pas assez nombreux pour inciter les travailleurs à renforcer leurs compétences.

Ce rapport économique est produit par la Commission de l’Union africaine en collaboration avec le Centre de développement de l’Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde). Le document renseigne que plus de 80 % des jeunes Africains scolarisés aspirent à occuper des emplois hautement qualifiés, mais seuls 8 % d’entre eux en trouvent.

A l’en croire, les pénuries de compétences (notamment dans des secteurs comme l’agroalimentaire, les énergies renouvelables et l’exploitation minière) freinent l’investissement privé. En fin de compte, confie le rapport, les économies restent essentiellement informelles sous l’effet d’une offre insuffisante de travailleurs qualifiés, associée à une faible demande pour les compétences requises par les nouveaux emplois.

D’après les estimations rapportées par le rapport, 82 % des travailleurs en Afrique sont employés dans le secteur informel (occupant des emplois pour la plupart faiblement rémunérés, de qualité médiocre et peu protégés) contre 56 % en Amérique latine et dans les Caraïbes ; et 73 % dans les pays en développement d’Asie.

Les ‘’Dynamiques du développement en Afrique 2024’’ révèlent que l’instruction en Afrique reste faible, en termes de qualité et de quantité, en comparaison à d’autres régions du monde. En effet, explique-t-on, en 2021, en moyenne les gouvernements africains ont alloué 3.7 % de leur Produit intérieur brut (Pib) à l’éducation, soit 14.5 % de leurs dépenses publiques totales.
Ces chiffres sont légèrement inférieurs aux seuils de référence internationaux, fixés à au moins 4 % du Pib et 15 % des dépenses publiques totales. « Seize des 42 pays africains pour lesquels des données sont disponibles pour 2020-23 n’atteignent pas ces seuils », renseigne le rapport.

Selon le rapport, le renforcement des compétences, conjugué à des emplois de meilleure qualité, augmentera la productivité de millions de travailleurs. Il indique enfin que chaque année supplémentaire d’instruction peut accroître les revenus des apprenants africains jusqu’à 11.4 %, soit le rendement de l’éducation le plus élevé par rapport à toute autre région.