Le Port autonome de Dakar, en collaboration avec la Direction générale des Douanes et la Communauté des Acteurs Portuaires (CAP), a franchi un pas de géant dans le domaine de l’efficacité et de l’innovation avec la mise en place du Guichet unique dématérialisé de l’enlèvement (GUDE). Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’accord sur la facilitation des échanges de l’OMC et vise à simplifier les formalités liées à l’enlèvement des marchandises.
Le GUDE, qui constitue une composante clé de la transformation digitale du processus de dédouanement, vient compléter le dispositif déjà existant. Ce dernier comprend le Guichet unique des formalités de pré-dédouanement ORBUS, en service depuis 2004, et le système de dédouanement robuste Gaïndé Intégral, mis en œuvre depuis 1990 et modernisé au fil des ans.
Selon le Secrétaire général du ministère du Commerce, M. Makhtar Lakh, ce nouveau système de dématérialisation des procédures d’enlèvement permettra aux opérateurs de gagner du temps et d’économiser des ressources, tout en réduisant les coûts pour l’État et les consommateurs. Il s’exprimait lors d’un atelier d’information tenu le 29 janvier 2024 à Dakar.
Le GUDE, déployé depuis le 2 janvier 2024, sera généralisé à tous les acteurs à partir du 1er février. La première phase se concentre sur les containers, puis s’étendra aux autres modes de transport dans les trois mois à venir, incluant l’aérien et le frontalier d’ici la fin de l’année.
Selon Ibrahima Nour Eddine Diagne, Administrateur général de Gaïndé 2000, cette démarche vise à synchroniser toutes les opérations liées à l’enlèvement dans une plateforme dématérialisée sécurisée, accélérant ainsi les opérations et renforçant la compétitivité.
Le Colonel Hamidou Ndiaye de la Direction générale des Douanes a mis en avant l’impact de cette dématérialisation sur l’augmentation des recettes douanières, citant un exemple récent où l’administration douanière a pu générer environ 6 milliards de recettes par jour grâce à cet outil.
Ce système innovant implique une collaboration étroite entre divers acteurs : transitaires, administration des douanes, consignataires, manutentionnaires, transporteurs, Port Autonome de Dakar, chambre de commerce et chargeurs. Ce nouvel écosystème digital promet non seulement une plus grande efficacité pour tous les intervenants, mais ouvre également la voie à une nouvelle économie. Elle offre des opportunités de modernisation et d’emplois, particulièrement pour les jeunes, et permet aux métiers d’intermédiaires de se réinventer autour de nouvelles valeurs ajoutées.