vendredi, novembre 22, 2024

Le prix Nobel de médecine 2023 remis à Katalin Kariko et Drew Weissman

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C’est le coup d’envoi officiel de la remise des récompenses les plus prestigieuses du monde scientifique. Ce lundi 2 octobre, le prix Nobel de médecine a été remis à Katalin Kariko et Drew Weissman, récompensant leurs travaux pionniers sur les vaccins à ARN messager, qui ont accédé à la notoriété mondiale avec la pandémie de Covid.

Les travaux de la chercheuse hongroise et de son homologue américain « ont permis l’approbation de deux vaccins basés sur l’ARN message fin 2020 », a salué le comité Nobel au moment d’annoncer le nom des lauréats. « Ces vaccins ont sauvé des millions de vies et évité des maladies sévères chez tant d’autres. »

Or s’ils ont fait parler au moment de la pandémie, les travaux de la biochimiste et du médecin sont bien plus anciens. « Ils ont publié leurs résultats en 2005 dans un article majeur qui n’avait reçu que peu d’attention à l’époque, mais qui a posé les bases d’avancées essentielles qui ont depuis rendu d’immenses services à l’Humanité durant la pandémie », a encore annoncé le comité Nobel. Les deux chercheurs ont ainsi été distingués « pour leurs découvertes concernant les modifications des bases nucléiques ».

Plus de 900 000 euros de dotation

« Les lauréats ont contribué au développement à un rythme sans précédent de vaccins à l’occasion d’une des plus grandes menaces pour la santé humaine dans les temps modernes », a encore fait valoir le jury du prix Nobel de physiologie ou de médecine au moment de l’annonce, faite par Thomas Perlmann, le secrétaire du prix.

Le Nobel de médecine s’accompagne d’une récompense de onze millions de couronnes (soit 920 000 euros), la plus haute valeur nominale (dans la devise suédoise) dans l’histoire plus que centenaire des Nobel. La Fondation Nobel avait annoncé mi-septembre avoir relevé le montant de cette dotation grâce à sa meilleure situation financière.

Parmi les candidatures qui avaient la faveur des pronostics pour remporter le premier prix de la semaine des Nobel, figuraient aussi des travaux sur le rôle de la molécule orexine dans la narcolepsie, d’autres portant sur la biologie de synthèse ou encore la lutte contre le cancer.

Cinquante professeurs de l’Institut Karolinska, à Stockholm, avaient ainsi le choix de se prononcer parmi les nommés sélectionnés par le comité Nobel.

Des lauréats pionniers… et qui tombent parfois en disgrâce

L’an passé, c’est le Suédois Svante Pääbo qui avait été récompensé, saluant son travail de séquençage de l’ADN de l’homme de Néandertal et la fondation de la paléogénomie.

Et au cours des années précédentes, des domaines de recherche très variés ont également été concernés, puisque le Nobel a salué des travaux sur le rôle du système nerveux au service du toucher (2021), sur le virus responsable de l’hépatite C (2020), l’adaptation des cellules humaines à des niveaux variables d’oxygène (2019) ou encore l’immunothérapie (2018).

Plus loin dans le passé le Nobel de médecine, dont son inventeur suédois Alfred Nobel souhaitait qu’il récompense un « bienfait pour l’Humanité », a également consacré des découvertes majeures comme la technologie des rayons X, l’insuline ou encore l’ADN. D’autres lauréats sont en revanche tombés en disgrâce à mesure de l’évolution des connaissances scientifiques, à l’image de la lobotomie et de l’insecticide DDT.

La saison des Nobel se poursuivra toute la semaine à Stockholm avec la physique mardi, puis la chimie le lendemain, avant les très attendus prix de littérature jeudi et de la paix vendredi, cette dernière récompense étant la seule décernée à Oslo. Le plus récent prix d’économie clôt le millésime lundi prochain.

 

Avec HuffPost et AFP