Mb. Ndong, qui détient une participation de 15 % dans la société Districhim, a été accusé et traduit en justice par les autres actionnaires de ladite entreprise pour détournement de plus de 171 millions de FCFA. Selon les informations du journal Enquête, M. Ndong a été présenté au Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar par les enquêteurs de la Division des Investigations Criminelles (DIC) pour des actes d’abus de confiance, de faux et d’usage de faux impliquant un montant de 171 717 182 FCFA.
Le 11 juillet dernier, les enquêteurs de la DIC ont reçu une plainte déposée par ladite société, représentée par C. Niang, pour abus de confiance. Dans sa plainte, M. Niang a indiqué que M. Ndong était chargé d’exécuter les commandes et de recouvrer les créances. Après plusieurs mois de gestion unilatérale, M. B. Ndong s’est retrouvé impliqué dans un vaste réseau de détournement de fonds en utilisant des manœuvres frauduleuses pour parvenir à ses fins. Un audit interne effectué en raison de suspicions concernant un paiement de 15 millions de FCFA a révélé un écart de 171 717 182 FCFA dans les fonds de l’entreprise, comme le rapporte Enquête dans sa dernière publication.
Confirmant les termes de la plainte, C. Niang, parlant au nom de Districhim, a expliqué que M. Sakho envisageait de créer une entreprise de distribution de produits chimiques, de matières premières, de plastiques, de cosmétiques, de détergents, de produits agroalimentaires et d’équipements de laboratoire depuis 2022. Pour ce faire, il s’est rapproché de M. B. Ndong, qui est spécialisé dans le domaine en raison de son expérience dans la gestion d’une entreprise similaire. En conséquence, en accord avec les co-gérants, à savoir M. Sakho (actionnaire majoritaire avec une participation de 60 %), M. Sakho et lui-même détenant chacun 10 % des actions, ils ont décidé que M. B. Ndong, avec une participation de 15 %, serait le directeur général de l’entreprise. Il assumerait également les fonctions de responsable commercial chargé d’exécuter les commandes et de recouvrer les créances.
Suite à cela, un audit interne a été effectué en raison d’une divergence de 15 000 000 FCFA constatée dans la trésorerie de l’entreprise. Un vaste réseau de détournement de fonds perpétré par M. B. Ndong a été découvert. Il avait secrètement ouvert un compte à la banque NSIA, à l’insu des co-gérants, et obtenu un carnet de chèques de la banque, lui permettant de retirer des fonds du compte officiel de Districhim sans éveiller de soupçons. L’entreprise avait initialement domicilié son compte bancaire à la BOA au début de ses opérations, avec un fonds de roulement de 80 000 000 FCFA.
Poursuivant, M. Niang a déclaré aux enquêteurs de la DIC que cette découverte a conduit à des vérifications plus approfondies, révélant un écart de 171 717 182 FCFA dans les fonds de l’entreprise. Le principal suspect, M. B. Ndong, a été arrêté et a avoué avoir commis un détournement avant de signer une lettre d’engagement. Il a émis un chèque de 35 000 000 FCFA qui a été rejeté faute de provision. Convoqué et entendu conformément aux procédures, M. B. Ndong a reconnu l’ensemble des allégations qui lui étaient portées devant les agents du Commissaire Adramé Sarr, chef de la DIC.
Concernant la création de Districhim, il a confirmé les déclarations de C. Niang. « Je tiens à souligner que l’idée de créer Districhim venait de moi car je suis spécialisé dans ce domaine. J’avais reçu plusieurs demandes de gérants d’entreprise pour la fourniture de matières premières. Dans ce contexte, je détiens 15 % des actions.
De plus, j’ai été désigné comme directeur général et responsable commercial en raison de mon expérience et de ma clientèle étendue. Au cours de la gestion de l’entreprise, j’admets avoir ouvert secrètement un compte parallèle à la NSIA au nom de Districhim afin de masquer intentionnellement un écart de 15 millions de FCFA », a-t-il déclaré aux enquêteurs. Lorsqu’on lui a demandé la raison de cet écart, il a prétendu que cette somme avait été volée dans son véhicule après avoir encaissé auprès d’un client (Pack Africa) de l’entreprise. Pour combler cet écart, a-t-il expliqué, il a immédiatement ouvert le compte susmentionné pour y retirer discrètement les fonds, puis effectuer un nouveau dépôt dans le compte officiel de l’entreprise. Lorsqu’on l’a interrogé sur la raison de l’écart de 171 millions de FCFA constaté dans les fonds de l’entreprise, il a évoqué avoir été ensorcelé. Selon ses allégations, un marabout du nom de A. Ka aurait découvert un sort jeté dans son bureau, entraînant des disparitions inexplicables de sommes en espèces encaissées auprès des clients.
Cependant, dans les colonnes du quotidien Enquête, il est révélé que le mis en cause a déclaré qu’un stock de 20 pieds d’acide citrique monohydraté, d’une valeur de 38 000 000 FCFA, est disponible dans le dépôt de l’entreprise, ainsi que des créances totalisant 30 000 000 FCFA restant dues des sociétés Nema Plast et AMD Plastic. Quant au montant exact toujours dû à l’entreprise, il a mentionné une somme de 90 000 000 FCFA. Lorsqu’on lui a demandé de fournir des preuves des dettes impayées de ces entreprises, il s’est engagé à les fournir aux enquêteurs dans les plus brefs délais.
Néanmoins, il a indiqué qu’il avait démissionné de son poste de directeur général et de responsable commercial, sur recommandation de M. Sakho. Concernant les remboursements des fonds, il aurait rédigé une lettre d’engagement qui serait exécutée après la vente de sa maison R+2 estimée à 65 millions de FCFA.