En tant que moyen de communication, Internet a favorisé l’expression des idées, en permeflant à des millions de personnes à travers le monde de pouvoir se connecter et échanger avec les autres membres de la communauté. C’est également un espace qui promeut la créativité et permet à certains utilisateurs de gagner leur vie à partir de métiers du numérique. Et, si le Net peut charrier des comportements peu orthodoxes dus à une mauvaise utilisation, il comporte bien des avantages.
Des acteurs ont accepté de partager leurs expériences positives vécues à travers les réseaux sociaux. L’affaire ‘’Top Cas’’ défraie la chronique avec l’arrestation et le placement sous mandat de dépôt de la principale administratrice de cette « Page Facebook » qui est sous le coup de plusieurs plaintes pour diffamation. Son… « cas » est symptomatique du revers des réseaux sociaux et du Net en général. Pourtant, cet espace comporte bien des merveilles qui ne demandent qu’à être explorées. Sur internet on peut discuter avec une personne à l’autre bout du monde, acheter ou vendre des biens et des services hors de ces frontières, apprendre ou encore se donner des moments de loisirs.
Les pans positifs
Aussi indispensable que l’eau et l’électricité ? Un peu moins, pour ne pas tomber dans l’exagération ! Mais, vivre sans internet, c’est vivre “isolé”, reclus, en parfait déphasage avec son environnement. Le digital a apporté de nombreux avantages à la société, améliorant la vie quotidienne en termes de communication, d’information, de travail et de divertissement. Internet a donné accès à des services innovants comme la communication digitale, le community manager, le management digital, la création digitale, la rédaction web pour ne citer que ceux-là. Suffisant pour dire que le digital est devenu un outil incontournable pour les hommes en ce 21e siècle. « Aujourd’hui, le digital est devenu un outil incontournable dans de nombreux aspects de la vie moderne », confie Basile Niane, journaliste consultant, expert en communication Digitale. Egalement entrepreneur web, M. Niane souligne que plusieurs personnes ont réussi à travers cet outil ces dernières années, que ce soit dans le domaine des affaires, de l’entrepreneuriat, de la créativité ou encore de l’éducation. Cependant, selon Basile Niane, il est important de noter que réussir à travers le digital n’est pas seulement une question d’outil. Mais, dit-il, « c’est avant tout une question de choix, de stratégie, de créativité, ainsi que la capacité à saisir les opportunités et à naviguer dans un environnement en constante évolution ».
Plus qu’un choix, un outil “professionnellement incontournable”
Dans le même tempo que Basile Niane, Mamadou Moustapha Sarr va plus loin. Se définissant comme un “Tech-entrepreneur”, ce spécialiste du référencement gère une entreprise qui offre des services de communication digitale. « Je peux dire que c’est un outil incontournable parce que tout ce que nous faisons comme travail se limite au digital c’est-à-dire de la création de sites internet au référencement de ces sites jusqu’au contenu et aussi la gestion de l’image des entreprises que nous gérons. Je peux dire que tout se fait à travers le digital qui est un outil nécessaire. Ce n’est plus un choix pour nous par rapport à son utilisation mais, il est professionnellement incontournable « .
Le Sénégal à l’ère de la transformation numérique
L’État du Sénégal, n’est pas en reste sur la transformation numérique. Les autorités compétentes ont adopté une stratégie et mis en place un ensemble de mesures pour favoriser l’utilisation des technologies numériques dans les différents secteurs de l’administration. L’objectif est de “mieux accompagner la transformation numérique du Sénégal, en privilégiant l’innovation, la compétitivité et l’inclusion numérique”, a fait savoir Moussa Ndiaye, gestionnaire à l’espace Sénégal Numérique de Colobane.
Parmi ces stratégies, il cite, le « smart Sénégal » qui comprend cinq volets principaux, que sont “Safe City, Smart Éducation, Câble sous-marin, Smart Wifi, Smart Territoires”. Smart territoires a pour objectif de fournir des services centrés sur l’usager (citoyen, administrations et entreprises) par la construction et l’aménagement de locaux dédiés appelés « Sénégal Services » dans tous les départements du pays.
La mission des espaces “Sénégal Numérique”
Elle tourne principalement autour de l’accès à l’information et de la facilitation de l’accès aux services publics par la dématérialisation des procédures administratives. Elle consiste également à accompagner les porteurs de projets et développer les potentialités locales à travers un volet Incubation. Les espaces “Sénégal numérique” permettent également la mise à disposition des citoyens des espaces de formation afin de renforcer leurs capacités dans les domaines de la santé, de la prévention, des métiers du digital, etc. Ils visent en outre le renforcement des liens entre l’administration et les citoyens et le développement des services digitaux (à valeur ajoutée) en partenariat avec le secteur privé.
L’utilisation d’Internet et des technologies de l’information et de la communication (TIC) permet en principe de favoriser la dissémination des connaissances de projets de recherche et de rejoindre les nombreuses communautés du monde, mais cette transformation numérique n’est pas tout fortuite. Les acteurs sont confrontés au manque de main d’œuvre qualifié dû à une évolution rapide d’internet, qui constitue un défi de tous les jours pour pouvoir faire face à la concurrence et aux risques face au danger de la connectivité numérique.
La déficience de personnel qualifié
« Souvent, nous rencontrons des difficultés surtout par rapport au recrutement parce que la plupart des gens pensent que le digital se limite seulement aux réseaux sociaux Facebook, twitter »», regrette Mamadou Moustapha Sarr. Il estime que les jeunes se limitent aujourd’hui au community management, alors que c’est un sous-métier de la communication digitale. « Donc pour avoir le bon profil, il faut quelqu’un qui sait créer des contenus, positionner un site internet, faire de l’optimisation interne et externe, concevoir un site internet répondant aux exigences des nouvelles technologies, développer une application », ajoute-t-il. Mais, c’est là toute la difficulté souvent rencontrée par
des entrepreneurs comme lui quand il s’agit de recruter des collaborateurs.
Pour remédier à cela, il prône une formation continue. « Vous pouvez prendre connaissance d’une chose et le lendemain, vous êtes obligés de faire des recherches sur cette même chose car ça évolue très vite. Il y a tellement d’innovations et d’outils. Ce qui existait en 2018, n’existe plus peut-être. Aujourd’hui, on parle d’intelligence artificielle et certainement, il y aura beaucoup de métiers qui vont disparaître en 2023. On est en perpétuelle évolution et, on ne peut plus rester figé sur une chose », ajoute encore Mamadou Moustapha Sarr. Son compère, Basile Niane confirme : « La formation est cruciale pour tout le monde. C’est une nécessité. Les compétences qui étaient pertinentes il y a quelques années peuvent ne plus être suffisantes aujourd’hui, car les technologies et les tendances du marché évoluent rapidement. En plus d’être un investissement, la formation peut aider ceux qui travaillent sur le net à développer de nouvelles compétences, découvrir de nouvelles technologies et pratiques, comprendre les tendances du marché et acquérir une perspective plus large sur le domaine ».
Les dangers de l’utilisation du Numérique
Aujourd’hui, entre les réseaux sociaux, les messageries instantanées et les e-mails, la communication est directe, sans frontière et très rapide. Ce qui expose parfois à des risques de dépendance, de cybercriminalité, de problème oculaire, aliénation sociale. « Oui, il existe des risques comme tout métier. Déjà, travailler à distance peut entraîner des problèmes de santé mentale et physique, tels que l’isolement social, le stress, la fatigue oculaire, les maux de dos et les problèmes de posture. Ils sont également confrontés à des risques financiers, tels que la fluctuation des revenus, la difficulté à trouver de nouveaux clients et la concurrence mondiale », a renseigné Basile Niane qui souligne également les difficultés pour les entrepreneurs du numérique à trouver des financements, de la clientèle mais surtout de faire face à la concurrence.
Il ajoute : « Ceux qui travaillent à 100% sont aussi confrontés à des problématiques de sécurité informatique par exemple le phishing, les malwares, les attaques de piratage et le vol d’identité. Ces risques peuvent être particulièrement graves pour les travailleurs indépendants qui peuvent ne pas avoir les ressources pour mettre en place des mesures de sécurité adéquates ». Concernant la cybercriminalité, les pirates informatiques peuvent créer des virus qui peuvent s’introduire dans votre ordinateur personnel et détruire des données précieuses. Les informations personnelles des utilisateurs telles que le nom, l’adresse, la carte de crédit, les coordonnées bancaires et d’autres informations peuvent être accessibles aux utilisateurs mal intentionnés, ce qui entraîne une perte économique importante. Cependant, Basile Niane informe qu’il est important de noter que ces risques peuvent être atténués par des mesures de précaution appropriées.
Internet permet entre d’apprendre, de se socialiser, de trouver du travail, de s’exprimer, de faire des manifestations virtuelles (marche virtuelle). Grâce à internet on peut communiquer avec n’importe qui où qu’il soit, il facilite le partage des informations, le divertissement et permet de faire des achats sans se déplacer. Cependant, l’accès facile à internet ne doit pas mener à une utilisation irresponsable ou bien sans mesure de prudence, car l’internet présente aussi des dangers. Les nombreux cas de piratages de compte, de vol de données de partages de messagerie ou bien d’images et vidéos non appropriés, le cyber harcèlement sont entre autres menaces de la connectivité.
Rosita Mendy Rewmi