Selon un rapport récent publié par Western Union, géant américain des transferts d’argent transfrontaliers, 60% des Africains installés à l’étranger utilisent exclusivement des canaux numériques pour envoyer de l’argent vers leur pays d’origine. L’étude a été menée auprès de 30 600 consommateurs dans vingt pays d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie-Pacifique.
En outre, les émigrés sud-africains et nigérians sont les plus enclins à utiliser les canaux numériques pour les transferts de fonds, avec respectivement 64% et 63% d’entre eux qui optent pour cette méthode. En ce qui concerne les destinataires, 57% des personnes interrogées ont déclaré recevoir des fonds envoyés par des proches émigrés via des canaux numériques.
L’étude a également révélé que 84% des expéditeurs originaires des cinq pays africains étudiés souhaitent bénéficier d’un service qui leur permettrait de suivre les fluctuations des taux de change et des cours des devises en temps réel pour mieux planifier les transferts de fonds.
Enfin, malgré un taux d’adoption élevé des technologies numériques pour les transferts de fonds en Afrique, une partie non négligeable des consommateurs africains ne font pas totalement confiance aux processus digitalisés. 18% des expéditeurs et 23% des destinataires doutent en effet de la fiabilité des canaux numériques proposés par les divers opérateurs du marché des transferts transfrontaliers d’argent.
Dans l’ensemble, l’étude révèle que la plupart des consommateurs africains sont intéressés par des applications mobiles « super intégrées » qui leur permettraient de gérer facilement les envois de fonds et d’autres produits financiers. Cependant, l’augmentation du coût de la vie pousse 81% des destinataires dans les pays africains couverts par l’enquête à demander des sommes plus importantes, tandis que 72% des expéditeurs africains reconnaissent qu’ils doivent transférer plus d’argent à leurs proches, mais assurent que l’augmentation du coût de la vie les empêche de transférer autant qu’avant.