vendredi, novembre 22, 2024

Comment aider les autorités à être transparentes

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La transparence est une question difficile dans nos sociétés communautaires et familiales.

Les personnes qui occupent des responsabilités dans l’appareil d’État sont naturellement suspectées de manquements liés en général à la corruption, au népotisme et à la transparence.

Nous devrions trouver des lois, des règlements, des procédures, des manières de faire qui permettent de lever définitivement cette suspicion à priori qui porte préjudice à des personnes honnêtes et désintéressées.
Évidemment le fondement du comportement de l’autorité, du leader, du responsable est l’adhésion aux meilleures valeurs sénégalaises : ngor, jom, honnêteté, dignité, etc.
Le numérique apparaît comme un moyen puissant peu onéreux qui facilite le respect et l’adéquation avec les valeurs républicaines.
C’est pourquoi la digitalisation du maximum des activités est une preuve d’un engagement pour la transparence et la lutte contre les dérives traditionnelles comme par exemple le népotisme, le délit d’initié, etc.
D’ailleurs le numérique règle aussi la question de la distance et des tracasseries administratives.
Un certain nombre de mesures devraient faciliter aux autorités le combat pour écarter définitivement cette culture négative qui, sous la pression des liens de parenté, d’amitié ou d’un intérêt quelconque, permet de promouvoir un parent sans mérite, un ami incompétent ou une personne uniquement sur la base d’une recommandation ou d‘un avantage.
Plusieurs mesures devraient changer radicalement la situation :
– élargir la liste des personnes ayant l’obligation de produire une déclaration de patrimoine à leur nomination et à la fin de leur mission,
– instaurer un concours de recrutement pour tout poste de travail disponible au niveau de l’État et des collectivités territoriales,
– rendre public le salaire et les avantages de toutes personnes payée par les pouvoirs publics et les collectivités territoriales,
– obliger par la Loi le procureur de la République à donner suite aux rapports de l’OFNAC et de l’IGE,
– la nomination par le Président de la République d’une personne aux fonctions de ministre, secrétaire général de ministère, directeur général ou à des fonctions équivalentes se fait après auditions et avis favorables des parlementaires,
– l’interconnection du système d’information du trésor, des domaines, de la douane, des finances et des collectivités territoriales sur tout le territoire national,
– etc.
Il nous faut aider les personnes en position de responsabilité à se soustraire de la pression sociale négative et de la cupidité égoïste.
La transparence est un facteur essentiel dans la lutte contre l’enrichissement illicite.
Rendre notre société transparente est la condition nécessaire pour avoir des autorités honnêtes et transparentes.
Dakar, jeudi 17 novembre 2022
Mary Teuw Niane