Le conseil économique social et environnemental a proposé à l’Etat du Sénégal, l’intégration de l’anglais dans le cursus scolaire afin d’aider les jeunes à acquérir les compétences requises face aux nouvelles opportunités.
La non maîtrise de l’anglais constitue aujourd’hui un frein au développement de l’éducation au Sénégal. Le français, la langue officielle ne suffit plus pour garantir une ouverture effective des compétences requises pour le développement du Sénégal. Dans son rapport des travaux de la deuxième session ordinaire qui s’est déroulé du 14 septembre au 21 novembre 2021, portant sur le thème de la «Révolution Numérique et Employabilité des jeunes», le conseil Économique Social et environnemental, au titre de la promotion d’une culture numérique et de la démocratisation de l’accès aux services de bases, a insisté sur l’accélération de l’opérationnalisation des actions prévues au niveau du levier stratégique n°2 de la SN 20-25, relatif au Capital humain, avec comme priorité l’intégration du digital et de l’apprentissage de l’anglais dans les systèmes d’éducation et de formation (de la maternelle à l’université) afin de permettre aux jeunes d’acquérir les compétences requises, par rapport aux nouveaux emplois et nouvelles opportunités dans une économie numérique, pour impulser l’innovation et la créativité.
Une source intarissable pour l’employabilité des jeunes et la capture de toutes les opportunités d’emploi dans les différents domaines du numérique. En effet au titre de la promotion d’une culture du numérique et de la démocratisation, de l’accès aux services de base, le CESE insiste dans le rapport parcouru par Socialnetlink, sur le développement d’une politique d’équipement adaptée, pour l’amélioration des plateaux techniques au niveau des universités, des écoles et instituts de formation professionnelle en vue d’une meilleure qualification des jeunes.
D’après le CESE, il faudrait aussi mettre en place la systématisation de l’apprentissage du codage chez les enfants, dès le bas âge, afin de leur permettre de créer leurs propres systèmes de pensée. L’alphabétisation numérique de tous les concitoyens avec une valorisation des langues nationales ainsi que l’éducation digitale en vue d’un meilleur usage des services de l’internet sont des leviers incontournables pour assurer une bonne éducation. Enfin, il faut renforcer le partenariat entre la SENUM ( ex ADIR) et les ministères de l’éducation et de la formation professionnelle pour l’intégration de l’informatique dans les curricula et à tous les niveaux du système éducatif
La connectivité , une nécessité pour tous
Le numérique étant une affaire de tous, l’accès à internet ne doit plus être un luxe. Le CESE propose dans ses recommandations « l’aménagement numérique du territoire par la réalisation d’infrastructures adaptées et l’extension de la connectivité internet haut débit à toutes les localités du pays» en plus du soutien aux espaces d’accès communautaires de proximité pour les utilisateurs qui n’ont pas la capacité à disposer de leurs propres équipements.
La mise en place de mécanismes facilitant, en termes de coûts, l’acquisition d’équipements terminaux et l’accès à la connectivité Internet (défiscalisation, financement, etc.) . Le CESE préconise également l’accompagnement des entreprises intervenant dans le monde rural et la démultiplication de l’expérience pilote de HAYO à Matam dans d’autres régions enclavées du Sénégal.