samedi, novembre 23, 2024

Alassane Dialy Ndiaye, un grand homme d’Etat, un esprit brillant ( Yankhoba Diatara)

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Yankhoba Diatara a rendu un vibrant hommage au ministre d’Etat Alassane Dialy Ndiaye. Un homme qui a servi son pays et toute l’Afrique entière dans le domaine des télécommunications.

Présidant ce mardi 17 mai au nom du Président de la République, la cérémonie de commémoration du cinquantenaire de la station terrienne de Gandoul, le ministre de l’économie numérique et des télécommunications a exprimé sa fierté d’être devant un « grand homme d’Etat » et un « esprit brillant ».

«Il est le Premier africain spécialisé dans les télécommunications spatiales. Il a travaillé dans les laboratoires de recherche de Marcoussis de la CGE sur les amplificateurs paramétriques refroidis à l’hélium gazeux avant de rentrer au Sénégal en 1971 comme ingénieur chef du projet de construction de la station Terrienne de Télécommunications par Satellite de Gandoul, première du continent Africain » a rappelé Yankhoba Diatara.

Alassane Dialy Ndiaye, un symbole des télécoms en Afrique

D’après le ministre des télécoms, l’homme a contribué à la formation de nombreux techniciens sénégalais et africains aux techniques de Télécommunications spatiales. Auteur ou co-auteur de nombreuses études ou de mémoires sur les techniques de mesures dans les stations terriennes, les réseaux de télécommunications, les systèmes de câbles sous-marins. Entre juillet 1973-1988, il est devenu le Président Directeur Général de la société nationale des télécommunications internationales du Sénégal (TéléSénégal) et a activement participé aux premiers essais des vols de la navette spatiale de la NASA (stations de contrôle de communications au début des années 80).


En Septembre 1985, rappelle Yankhoba Diatara, Alassane Dialy Ndiaye devient le directeur général fondateur de la société nationale des Télécommunications du Sénégal (Sénégal), société d’Etat fonctionnant comme une société de type privé. A la tête de la Sonatel, il a réalisé un important programme de modernisation du réseau des télécommunications du Sénégal qui a vu l’introduction des centraux téléphoniques numériques, la « numérisation » du réseau, l’introduction de la « transmission de données par paquets » SENPAC, l’utilisation de démunies, particulièrement dans le monde rural. Il a introduit au Sénégal les « télécentres », véritables pôles de démocratisation de l’accès aux outils de communications.

«C’est un devoir pour nous, notre responsabilité morale pour tirer le meilleur parti des possibilités offertes par la 5G, l’intelligence artificielle, l’Internet des objets, l’informatique en nuage, la santé numérique et d’autres technologies. Aujourd’hui, l’augmentation des capacités de transferts des réseaux de communications avec l’apparition de nouveaux supports de transmission pour le haut et le très haut débit, le maillage intercontinental en fibre optique et en satellites a favorisé les échanges et l’accès à l’information et le rapprochement des peuples et des pays.
C’est donc, un symbole que nous nous retrouvons tous au sein de ce site historique de Gandoul qui fait partie du patrimoine des télécommunications au Sénégal mais aussi en Afrique
» précise Yankhoba Diatara devant le Directeur Général de la Sonatel et de plusieurs invités.

L’histoire du réseau panafricain des services en lignes

Dans sin discours, le ministre a fait la genèse du projet de Gandoul. Inaugurée par le Président de la République en 1972, quasiment 30 ans jour pour jour après la signature de la convention télégraphique internationale, elle fut l’une des premières installées en Afrique, et démontrait déjà une vision avant-gardiste et de leader du Sénégal dans le secteur des Télécommunications en Afrique et dans le monde.
Pour l’histoire, en 2010, la SONATEL a mis à disposition le site de Gandoul pour héberger le cœur du réseau panafricain des services en lignes. Le projet de réseau électronique panafricain a été un projet de technologies de l’information et de la communication (TIC) entre l’Inde et l’Union africaine qui visait à connecter les 55 États membres de l’Union à l’Inde et entre eux par le biais d’un réseau de satellites et de fibres optiques.

Le réseau panafricain a permis l’accès et le partage d’expertise entre l’Inde et les États africains dans les domaines de la télé-éducation, de la télémédecine, de la voix sur IP, de l’info-divertissement, de la cartographie des ressources, des services météorologiques, de la gouvernance électronique et des services de commerce électronique.

Le projet est cité comme un exemple de coopération Sud-Sud, aidant à surmonter la fracture numérique en Afrique.
Ce monument a ainsi contribué à la connectivité du continent et à la formation d’experts dans le domaine des Télécommunications par satellite.
Elle démontre également la qualité exceptionnelle de notre capital humain.