dimanche, décembre 22, 2024

À la découverte des « autres raisons » qui empêchent nos enfants d’aimer la science et la technologie

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Il y a les raisons classiques liées au système éducatif, à la volonté politique, à la valorisation des métiers scientifiques et techniques, etc. En fait les raisons que les sénégalaises et les sénégalais vont énumérer en mettant l’accent sur tel ou tel aspect.

Et puis, il y a les faits qui vont à l’encontre de toute croyance ou toute confiance à la science et à la technologie que peu de personnes, par pudeur, vont citer.
L’enfant dès sa naissance est bardé de gris-gris. Il grandit avec les gris-gris. Adulte, s’il ne s’habille pas de gris-gris, il porte une ceinture offensive et défensive de gris-gris. Beaucoup de sénégalaises et de sénégalais croient encore au pouvoir du gris-gris.

Quel enfant n’a pas été tenu par la main par sa maman pour aller consulter un voyant où une voyante? Combien d’adultes ne consultent pas des voyantes ou des voyants avant chaque décision importante et à chaque étape importante de leurs vies?

Combien de personnes chez nous croient à l’effort pour atteindre des objectifs, relever des défis et gagner des batailles ? Dans tous les cas, il y a une partie non négligeable de personnes qui s’en remettent aux charlatans pour jeter des sorts nuitamment à leurs concurrents ou aux personnes qui leur portent ombrage.

Nous continuons obstinément à voir deux ou trois lunes à la veille de la célébration des fêtes de Korité, de Tabaski, etc. Cela ne dérange que la fonction publique et les patrons d’entreprises.
En fait l’idéologie du « xaalis de nu koy lijjanti » ( l’argent n’est pas le produit du travail), décourage le travail, décourage l’effort dans la durée, décourage la réussite planifiée et basée sur le travail et l’effort.
Le « atté Yalla à tout va » ( c’est le fait accompli de la Providence) interdit le raisonnement, le bon sens et empêche de rechercher les causes, d’établir des causalités. Car on risque d’être traité de mécréant.
Dans cet atmosphère lourde, opaque, où demander est un tabou ou un signe de faiblesse, les enfants peuvent-ils massivement, gaiment, par brigades, par bataillons, s’engager dans la bataille pour la conquête de la science et de la technologie?
Nous devons de chaleureuses et de fortes félicitations à nos fils et filles qui ont choisi la voie étroite de la science et de la technologie.