dimanche, décembre 22, 2024

Blocage de Viber, WhatsApp, Skype… Le président de l’amicale des cadres de la Sonatel pour un cadre juridique et réglementaire des OTT au Sénégal

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Demba Diarra M’bodj, président de l’amicale des cadres de la Sonatel (Acson) est convaincu qu’il faut un cadre juridique et réglementaire des OTT. Dans une interview avec le site dakaractu, l’expert affirme que  les OTT , constituent des menaces mais aussi des opportunités.

« La question fait débat suivant les pays, les régulateurs et les opérateurs. Mais vu du client c’est clair que le développement des usages ne va pas dans le sens du recul de leur pouvoir d’attraction et de leur utilité. Maintenant il s’agit de perte et de destruction de valeur sur tout un pan de l’économie des télécommunications, où les modèles seront forcément revus et transformés. Après le Brésil qui vît ses opérateurs téléphoniques bloquer en décembre dernier les appels VoIP sur WhatsApp en raison d’une concurrence  » déloyale  » et de la baisse de leurs recettes sur les appels téléphoniques, le Maroc emboîte le pas : le régulateur a demandé aux 3 opérateurs (Maroc Telecom, Meditel et Inwi) de mettre un terme aux appels VoIP sur les principales messageries instantanées mobile, WhatsApp, Viber et Skype tant sur le territoire marocain qu’à l’étranger.

Selon Monsieur Demba Diarra M’bodj  »Il faudra mettre un cadre juridique et réglementaire concerté et approprié pour que ces OTT ne pratiquent pas une concurrence déloyale vis-à-vis des opérateurs dans la mesure où ils ne disposent pas de licences, ce qui est également un manque à gagner pour les Etats.  »

A ce titre, dit-il, les OTT  devraient pouvoir se conformer aux obligations législatives et réglementaires régissant le secteur des télécommunications. Cette position a au moins le mérite de permettre à préserver les intérêts de nos Etats, d’assurer la survie de nos opérateurs. En matière de sécurité, en ces temps d’incertitudes, ce sont des brèches énormes que les pays gagneraient à contrôler…

Monsieur Mbodj est largement revenu sur le Groupe Orange en Afrique qui est en retard en termes d’externalisation et de mutualisation de l’exploitation de son réseau.

Là où le Groupe Orange se situe autour de 13% les plus performants sont entre 56 % et 100% (Smile 100%, Tigo 100%, Vodafone, Airtel 76%, Etisalat 64%, MTN 56%, Orange 13%). Quelques fois les chiffres parlent plus que de longs discours et illustrent le sens de l’histoire à venir.

A titre d’exemple, sur un projet aussi majeur que le GNOC ( centre commun de mutualisation de la supervision du réseau cœur), le personnel et les partenaires sociaux sont d’accord à 100% sur la nécessité de sa mise en œuvre, l’unique point de divergence se situe sur le schéma c’est-à-dire sur le comment on doit procéder.