Au Sénégal, la gestion des finances publiques sur les deux premiers mois de l’année 2021 a fait ressortir un déficit budgétaire de 385,8 milliards FCFA contre un déficit de 330,3 milliards FCFA à la même période de l’année précédente, soit une détérioration de 16,8%.
Cette évolution est la résultante d’une contraction de 3,3% à 346 milliards FCFA des recettes globales et d’une augmentation de +6,3% à 732,4 milliards FCFA des dépenses publiques.
Dans le détail, les ressources sont constituées des recettes budgétaires (320,6 milliards FCFA) et des dons (26 milliards FCFA). Leur repli est essentiellement imputable aux recettes budgétaires qui se sont affaissées de 14 milliards FCFA (-4,2%), en lien avec la baisse des recettes non fiscales (-8,3%) et fiscales (-4%).
Quant aux dépenses publiques, leur hausse est principalement expliquée par la progression des intérêts sur la dette publique (+47,3 milliards FCFA) et des dépenses d’investissement (+8,8 milliards FCFA), atténuée
par la baisse des dépenses courantes (-13,3 milliards FCFA).
Pour financer ce déficit, l’Etat sénégalais a notamment eu recours au marché financier régional en mobilisant près de 245 milliards FCFA sur les deux premiers mois de l’année 2021.