vendredi, novembre 22, 2024

Programme de bourses: Des universitaires africains unissent leurs forces pour analyser les récits

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 La communauté de développement contribue-t-elle aux récits stéréotypés sur l’Afrique ? Comment le continent est-il représenté dans le cinéma, la littérature et la poésie orale ? Comment la restitution de l’art africain est-elle abordée à travers l’Afrique ? Ce sont quelques-uns des sujets de recherche qui seront abordés par les universitaires qui ont été sélectionnés pour participer au premier programme de bourses universitaires d’Africa No Filter.

Les boursiers sélectionnés apporteront une rigueur académique et une approche factuelle au travail d’African No Filter en vue de comprendre et de faire évoluer les récits nuisibles et stéréotypés sur l’Afrique. La bourse s’inscrit dans un programme de recherche plus large visant à comprendre la narration et ses incidences. Ce programme est cofinancé par Facebook et soutenu par l’Union africaine, l’AUDA-NEPAD et l’Africa Centre basé à New York.

Les boursiers africains, qui sont basés à la fois sur le continent et dans la diaspora, mèneront des recherches sur plus de 15 pays africains. Bien que les supports et les thèmes des récits qu’ils étudieront diffèrent, les résultats auront le même impact : ils offriront une image plus large de la façon dont les Africains parlent les uns des autres et de la façon dont ceux qui viennent de l’extérieur de l’Afrique parlent de nous – en particulier en Chine et au Moyen-Orient.

Chaque bénéficiaire recevra une bourse de 7 000 dollars pour ses recherches. Les universitaires auront également la possibilité de se mettre en réseau, de développer leurs compétences en matière de publications académiques, de publier leurs travaux et de se construire un profil médiatique.

« Grâce à nos bailleurs de fonds et à nos partenaires, nous sommes en mesure de réunir certains des universitaires les plus brillants du continent pour nous aider à analyser les histoires et les récits qui persistent sur l’Afrique », souligne Moky Makura, Directrice Exécutive d’Africa No Filter. « C’est l’une des interventions universitaires les plus ciblées sur les récits africains et elle apportera une contribution significative aux connaissances que nous avons sur la façon dont l’Afrique et ses 54 pays sont représentés à travers diverses plateformes. C’est une grande opportunité permettant de mettre les universitaires africains à l’avant-garde de l’application d’une nouvelle pensée pour un changement narratif sur le continent ».

Les nouveaux chercheurs boursiers d’Africa No Filter sont :

1. Fungai Machirori (Zimbabwéenne) prépare son doctorat à l’Université de Technologie de Sydney, à la Faculté des Arts et des Sciences Humaines. Son étude examine le cosmopolitisme numérique chez les jeunes Africains sur TikTok et Instagram.

2. Gideon Chitanga (Zimbabwéen) prépare un doctorat au département de sciences politiques de l’université de Pretoria. Il comparera les récits diffusés par CNN International, China Global Télévision Network et Al Jazeera.

3. Kofi Asihene (Ghanéen) est un étudiant en deuxième année de doctorat à l’Institut d’études africaines de l’Université du Ghana. Il étudiera les représentations de l’Afrique dans la poésie orale.

4. Gladys Kalichini (Zambie) prépare un doctorat en histoire de l’art à l’université de Rhodes en Afrique du Sud. Ses recherches porteront sur les tendances des représentations visuelles des femmes africaines sur les médias sociaux.

5. Kwabena Opoku-Agyemang (ghanéen) a obtenu son doctorat à l’université de West Virginia en 2017 et enseigne au département d’anglais de l’université du Ghana. Il examinera comment les auteurs de nouvelles élaborent des récits africains en ligne.

6. Babajide Owoyele (Nigérian) est un double candidat au doctorat à l’Institut néerlandais de recherche sur les transitions et le président de l’intelligence artificielle et systèmes intelligents à l’Institut Hasso Plattner. Il explorera les données de diverses plateformes afin de déterminer comment les institutions financières contribuent aux récits sur l’Afrique.

7. Molemo Moiloa (Afrique du Sud) enseigne à l’université du Witwatersrand, où elle a obtenu avec distinction sa maîtrise en anthropologie sociale. Son étude examine la manière dont la restitution des œuvres d’art et des artefacts est abordée à travers le continent.

8. Loubna El-Mkaouar (Marocaine), qui est titulaire d’un doctorat de l’université de Westminster, étudiera comment les principaux médias africains et les utilisateurs de médias sociaux couvrent les conflits africains en Afrique en analysant les conflits frontaliers dans des pays tels que le Sahara occidental et le différend sur l’eau du Nil entre l’Égypte et le Soudan.

9. Mphathisi Ndlovu (Zimbabwéenne) a obtenu son doctorat en journalisme à l’Université de Stellenbosch, en Afrique du Sud, en 2016, et enseigne actuellement à l’Université nationale des sciences et technologies du Zimbabwe. En collaboration avec Maame Nikabs, il explorera les récits sur la Covid-19.

10. Maame Nikabs (ghanéenne) a obtenu son doctorat en linguistique à l’université Queen Mary de Londres en 2020, où elle dispense des cours. En collaboration avec Mphathisi Ndlovu, son projet examinera les médias occidentaux et africains et les récits de développement concernant la Covid-19.
11. Daniel Oloo (Kenyan) est candidat au doctorat et chercheur à l’Institut des études de communication de l’Université de communication de Chine. Il étudiera les sections de commentaires des posts africains sur Facebook pour savoir comment les Africains parlent des autres pays africains.