Force est de constater que l’Afrique fait aujourd’hui face à d’innombrables défis. Il est évident que pour des soucis d’accessibilité, de moyens généraux et de résultats, la qualité de l’éducation en Afrique est constamment remise en question. Malgré les efforts des États africains pour offrir l’éducation de base à un plus grand nombre de citoyens, les progrès ne sont pas à la hauteur des attentes. Toutefois, les innovations numériques nous ouvrent une porte vers de meilleurs systèmes éducatifs.
Le digital en Afrique
Depuis les années 70, les nouvelles technologies, dans leur approche pédagogique, se sont positionnées comme une solution adéquate à cette problématique en Europe et aux États-Unis. Aujourd’hui, le taux de pénétration des Technologies de l’Information et de la Communication en Afrique, estimé à 40 % par Internet World Stat, permettrait de faire entrer l’Afrique dans l’ère de l’enseignement digital, transcendant manque de moyens et fracture sociale.
Les nouvelles technologies ont déjà révolutionné plusieurs aspects de nos vies comme le commerce ou la communication. Les technologies mobiles, au cœur desquelles sont les téléphones portables, largement démocratisés en Afrique de l’Ouest, ont, selon le rapport GSMA sur l’économie numérique africaine, contribué à hauteur de 7.1 % du PIB de l’Afrique subsaharienne en 2018. Un chiffre qui démontre la rapidité avec laquelle les populations africaines se sont appropriées les nouveaux moyens de communication, quasiment absents du continent il y a encore 20 ans.
L’utilisation du numérique pour l’éducation
La variété d’outils technologiques qui sont à notre disposition résonne désormais avec la variété d’utilisations de ces innovations. Ainsi, l’Intelligence Artificielle et autres plateformes digitales multiplient les possibilités pédagogiques. Des pays comme la Côte d’Ivoire, le Niger ou le Sénégal ont développé il y a déjà plusieurs années des programmes d’éducation nationale adoptant la radio et la télévision comme outils pour la formation des maîtres ainsi que celle des enfants. L’arrivée des plateformes vidéo en ligne, des applications mobiles, des smartphones et tablettes à bas coût constitue aujourd’hui la base du potentiel éducatif de l’Afrique.
La crise sanitaire a par exemple prouvé que les TIC étaient vitales pour la survie et le maintien du système éducatif. En Côte d’Ivoire, le programme national s’est vu être diffusé à la télévision et à la radio, de nombreuses plateformes ont vu le jour pour pallier les insuffisances depuis le primaire jusqu’au cycle supérieur. Le succès de ces opérations n’est pas clairement mesurable actuellement, mais il a grandement ouvert la porte à l’émergence de la technologie en tant que pilier du fonctionnement du système scolaire en Afrique.
Rôle crucial du secteur privé
Dans la même optique palliative, Huawei le géant chinois des nouvelles technologies, dans un élan de solidarité, a notamment mobilisé ses ressources et a partagé son expérience en TIC avec plusieurs universités et corps d’enseignement africains. Huawei a notamment participé au hackathon « Hacking Covid-19 », organisé par HEC Paris en juin dernier avec pour objectif de favoriser l’émergence de solutions pour lutter contre la pandémie en Afrique. Preuve que le groupe souhaite accompagner les jeunes africains qui sont des atouts majeurs d’aujourd’hui et de demain.
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Néanmoins, la technologie en tant que pilier ne s’arrête pas qu’aux TIC. La technologie c’est également la calculatrice, l’ordinateur pour stocker le contenu éducatif, le projecteur en classe, le contenu digital écrit et vidéo, et toutes les autres commodités utilisées et utilisables dans le cadre de l’éducation. Sans oublier les moyens de déplacement pour se rendre au cours, l’électricité, et l’ergonomie, etc. Tous ces éléments cités concourent au même titre que les solutions numériques à l’amélioration de la qualité de l’éducation sur le continent.
Il est donc primordial pour nos États de renforcer et maximiser les investissements dans ce secteur car elle aura une conséquence directe sur la qualité de notre capital humain.