Socialnetlink Censés transformer en profondeur son économie, le Cameroun est encore loin du compte dans la mise en œuvre de ses grands projets structurants planifiés sur la décennie 2010-2020. A fin 2020, le taux d’exécution moyen de ces infrastructures est de 47%.
Selon la Loi de finances 2021, l’Etat prévoit d’injecter 375,49 milliards FCFA (692,5 millions $) pour la réalisation des « grands projets » dits de première génération, annoncés dans le Document stratégique pour la croissance et l’emploi (DSCE) 2010-2020 (voir tableau ci-dessous).
En faisant la moyenne du taux d’exécution (47%) de ces « grands projets » de première génération, il est observable qu’ils sont loin d’être achevés comme le prévoyait le DSCE avec 2020 comme année butoir. Et au regard du taux de réalisation de certains de ces projets, les délais d’achèvement sont peu ou prou lointains.
Dans une note sur l’économie camerounaise publiée fin 2020, le Fonds monétaire international (FMI) indique que certains grands projets de première génération ont déjà fait appel à des financements extérieurs massifs et diversifiés de près de 1500 milliards FCFA.
« Le financement de nouveaux grands projets se révèlerait problématique, compte tenu du risque de surendettement élevé auquel le Cameroun est actuellement confronté. Le recours à des PPP [partenariats public-privé, Ndlr] pourrait se révéler bénéfique, mais il faudrait pour cela que les autorités camerounaises adoptent une approche plus volontariste en matière de planification et de budgétisation », recommande le FMI.
Le DSCE indique qu’un « grand projet » est celui dont le coût des investissements représente au moins 1% des dépenses budgétaires annuelles, et qui soutient les perspectives de développement de la croissance à long terme grâce à des répercussions positives, notables et persistantes sur l’innovation, l’emploi et l’activité économique intersectorielle.
Avec agenceecofin
