Le Sabin Vaccine Institute (Sabin) a annoncé aujourd’hui avoir accordé des subventions à des équipes de recherche dans quatre pays afin d’étudier les facteurs sociaux de la désinformation sur la COVID-19 et son impact sur l’acceptation de la vaccination systématique et l’acceptation d’un vaccin contre la COVID-19.
Les subventions font partie des Interventions sociales et comportementales de Sabin pour le Programme des petites subventions visant l’acceptation de la vaccination. Ce programme fournit un financement aux chercheurs des pays à revenu faible et intermédiaire afin de mieux comprendre les facteurs sociaux de la vaccination et de concevoir des interventions à petite échelle pour évaluer leur impact sur l’acceptation de la vaccination.
Cinq équipes de recherche en Inde, au Kenya, au Pakistan et en Ouganda recevront jusqu’à 30 000 dollars pour conduire ces recherches et mener une petite intervention pilote dans leurs communautés respectives sur une période de 10 mois.
Grâce à ce soutien, Sabin encourage les relations collaboratives sur le terrain entre les chercheurs universitaires, les responsables de la santé et les communautés locales. Les bénéficiaires de subventions auront l’opportunité de nouer des relations et d’avoir des conversations influentes au sujet de leurs recherches et des applications potentielles de la science sociale pour la vaccination grâce au Réseau de recherche interdisciplinaire sur l’acceptation des vaccins mené par Sabin, un groupe international de spécialistes en sciences sociales et d’experts de la santé publique traitant de l’acceptation et de la demande de vaccins. Sabin soutiendra également chaque équipe de recherche dans la compilation et la diffusion d’une publication de journal en libre accès, accessible aux communautés au sein desquelles la recherche est menée. En raison de la pandémie actuelle de COVID-19, toutes les composantes des projets seront menées virtuellement pour assurer la sécurité des équipes de recherche et des communautés avec lesquelles elles travaillent.
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« Il est plus important que jamais de mieux comprendre l’acceptation des vaccins dans les pays à revenu faible et intermédiaire », a déclaré Kaitlin Christenson, vice-présidente de l’acceptation et de la demande de vaccins chez Sabin.
« L’introduction attendue d’un vaccin contre la COVID-19 accroît le besoin d’en apprendre davantage sur la stimulation de l’acceptation et de la demande de vaccins, et de travailler avec les programmes communautaires de vaccination sur les stratégies d’intervention, tout en continuant à améliorer l’acceptation globale de la vaccination. »
Les bénéficiaires des subventions Sabin 2020 comprennent :
En Inde, le Dr Rajeev Seth, MBBS, MD, DNB, consultant principal en pédiatrie qui dirige Bal Umang Drishya Sanstha, une organisation à but non lucratif à New Delhi axée sur la santé et le bien-être des enfants défavorisés, sera à la tête d’une équipe de chercheurs pour étudier les perceptions des agents de santé communautaires et la désinformation concernant les vaccins. Les co-enquêteurs de l’École de santé publique Bloomberg de l’Université Johns-Hopkins, représentés par Baldeep Dhaliwal, MPH, et le Dr Anita Shet, MD, du département de la Santé internationale au sein de l’International Vaccine Access Center, collaboreront avec le Dr Seth et une équipe de chercheurs sur le projet. L’étude virtuelle utilisera des interventions multiformes d’agents de santé communautaires dans le district de Mewat à Haryana, en Inde, afin de surmonter les obstacles à l’acceptation des vaccins.
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Au Kenya, le Dr Benson Wamalwa, MSc, titulaire d’un doctorat, chercheur scientifique et conférencier de l’Université de Nairobi, dirigera une équipe chargée d’étudier virtuellement la désinformation sur la COVID-19 dans des réseaux sociaux sécurisés, afin de mieux comprendre les perceptions de la COVID-19 et la volonté de la communauté d’accepter un vaccin contre la COVID-19 dans le comté de Trans-Nzoia, au Kenya. L’équipe de recherche mettra ensuite en œuvre et évaluera une intervention visant à discréditer la désinformation sur la COVID-19 via des téléconsultations. Au Kenya, l’infirmier diplômé d’État Chrysanthus Wamela, registraire en chef du service de santé maternelle néonatale et infantile d’AMUA, rejoint l’équipe en tant que co-enquêteur chargé de guider le projet.
Au Pakistan, Abdul Momin Kazi, MPH, MBBS, professeur adjoint de recherche en pédiatrie et santé des enfants à l’Université Aga Khan de Karachi, dirigera un projet de recherche virtuel visant à étudier les perceptions et les obstacles de la vaccination des enfants chez les agents de santé et les soignants d’un site périurbain de Karachi. L’équipe de recherche étudiera également le rôle des interventions mobiles basées sur la santé et des réseaux sociaux dans l’amélioration de la vaccination des enfants pendant la COVID-19. Le Dr Fauzia Aman Malik, titulaire d’un doctorat, MSc, conseillère spéciale du doyen pour les initiatives mondiales de recherche sur la santé à l’Université Yale, fera office de co-enquêtrice dans le cadre du projet.
Au Pakistan également, Rubina Qasim, MSc, chercheuse principale et conférencière à l’Université Dow des sciences de la santé de Karachi, dirigera une équipe de recherche qui étudiera la désinformation sur la COVID-19 et la vaccination des habitants des bidonvilles urbains de Landhi Town, à Karachi. À la suite de ses recherches, l’équipe utilisera une approche de co-conception, en travaillant avec des membres de la communauté pour concevoir et mettre en œuvre une intervention appropriée en vue de traiter la désinformation sur la COVID-19 et son impact sur l’acceptation d’un vaccin contre la COVID-19. Le Dr Mohammad Tahir Yousafzai, titulaire d’un doctorat, consultant en épidémiologie et chargé de cours supérieur à l’Université Aga Khan, rejoint le projet en tant que co-enquêteur.
En Ouganda, le Dr Freddy Kitutu, titulaire d’un doctorat, chargé de cours sur les systèmes de santé, pharmacien, chercheur et doyen de l’École des sciences de la santé de l’Université Makerere, dirigera une équipe chargée d’étudier la prévalence et les effets de la désinformation dans le district de Buikwe. Suite à ses recherches, l’équipe formera des groupes d’influenceurs communautaires et leur donnera les moyens de lutter contre la désinformation sur la COVID-19 et l’hésitation face au vaccin. L’étude virtuelle explorera l’intervention de mobilisation sociale basée sur le dialogue par le biais de groupes communautaires et d’influenceurs. Jacquellyn Nambi Ssanya, MPH, de l’École de santé publique de l’Université Makerere, rejoint le projet en tant que co-enquêtrice.