vendredi, décembre 20, 2024

Le téléphone portable: l’intrus nuisible dans nos pratiques religieuses

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Sur nos cinq sens que nous avons, seuls nos yeux se reposent de temps en temps avec les paupières fermées. Dès lors, nous devons les ouvrir très souvent dans ce monde si trouble et si obscur. Car ils sont nos fenêtres ouverts sur la vérité, nos phares pour identifier les obstacles sur notre route de félicité qui est si mouvementée. C’est la raison pour laquelle, nous avons jugé opportun d’ouvrir les nôtres d’abord ; ensuite à travers ce texte, ceux  de nos frères et sœurs « aspirants » sur les menaces de cet intrus plus connu sous le nom de « téléphone portable » qui est en quelque sorte, la nouvelle arme de « distraction latente » de l’adversaire des croyants, Satan.

Comment s’est-il invité de façon consciente ou inconsciente, volontaire ou involontaire sur nos pratiques ? Comment se manifeste cette distraction latente induite par le téléphone portable ? Comment influence-t-elle notre quotidien ? Quelles sont ses limites dans nos espaces de vie (Famille, bureaux, lieux de culte….) ? Quelles seront les conséquences sur un aspirant qui n’est pas conscient de cette menace ? 

C’est à ces questions que nous tenterons d’apporter des réponses à travers cette analyse.

En effet, nul ne peut occulter cette influence néfaste du « téléphone portable » sur notre vie sociale en général et nos pratiques religieuses en particulier. Il suffit d’observer au tour de nous pour apercevoir sa présence dans nos espaces familiaux (maisons, salons, chambres à couche…) ; dans nos espaces de travail (Bureaux, écoles, …) et de surcroît de plus en plus présent dans nos lieux et espaces de culte (Mosquées, Eglises, Synagogues, nattes de prières, enterrements, Récital de Coran…).Toutefois, si fortes et si justes que  soient les objections que l’on pourrait nous opposer dans cette analyse, nous avons jugé utile voir primordial de les enfreindre conformément au mot de Brunetière : « on ne ferait jamais rien si l’on attendait toujours ». Dès  lors, pour nous, le meilleur moyen d’agir, c’est de tenter d’éveiller les consciences. La nôtre d’abord, ensuite celles de nos frères et sœurs aspirants  qui peuvent parfois être souvent aveuglés dans leurs pratiques religieuses par ce nouveau dieu de notre siècle,  « le téléphone portable ». 

Photo by Pixabay via Iwaria

Voilà en résumé, l’excuse ou la raison d’être de cette entreprise de sensibilisation que nous estimons vraie et nécessaire. Car, il n’en reste pas moins vrai que, sous peine d’essuyer de lourdes défaites, tout aspirant doit bien connaître son adversaire avec son but et ses tactiques familières, pour ne pas le sous-estimer. Ici l’ennemi dont il s’agit est « Satan », mais à travers ses alliés dont leurs actions affectent le monde autour de nous plus que nous ne pouvons l’imaginer. 

Est-ce que l’on peut dire que Satan, l’adversaire de l’homme existe, du moment que personne ne l’a jamais croisé dans la rue?

Certes si nous laissons de côté nos sentiments, ou nos vanités intellectuelles, nous pouvons prouver à partir  des paroles inspirées  de Dieu et de l’expérience acquise de l’homme que Satan ou le diable existe. Bien sûr,  même en utilisant la bible et le coran comme référence nous pouvons le démontrer. 

Selon la Bible, Satan n’est pas simplement un terme général pour désigner le mal, pas plus qu’une force invisible. C’est un être spirituel puissant, un ancien chérubin crée par Dieu et qui se rebella contre son Créateur. Son nom original est « Lucifer », qui signifie « porteur de lumière », mais depuis sa rébellion il est devenu « Satan » qui signifie « adversaire ». Il serait « l’esprit qui, dans un très proche avenir, influencera puissamment… et sera le dieu qui animera et donnera la puissance à un faux système religieux … ». C’est pourquoi Dieu nous dit: « sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part à ses fléaux » (Apocalypse 18 :14). 

Le coran quant à lui avertit à ces termes «  Ö vous qui croyez ! Ne suivez pas les pas de Satan, et quiconque suit les pas de Satan doit savoir que celui-ci enjoint assurément l’immortalité et le mal manifeste. Et si ce n’était la grâce d’Allah sur vous et sa Miséricorde, pas un seul de vous ne serait jamais pur ; mais Allah purifie qui Il veut. Et Allah entend tout et sait tout. »  (Saint Coran, chapitre24 verset 22). 

Donc, il est notre ennemi déclaré depuis la nuit des temps et il le demeurera pour l’éternité. A travers ses ruses et subterfuges, il est sans relâche à nos trousses et nous a menacé à ces termes : « Sans relâche, je m’attaquerai à l’homme à sa droite, à sa gauche, devant et derrière lui, voire je me placerai aussi sur la Sirat-e-Mustaquim (la voie droite) afin de l’égarer. « Hormis Tes serviteurs choisis, tout le monde me suivra ».

 Ces propos devraient amener tous les aspirants  doués d’intelligence à méditer sur la manière d’esquiver ses ruses  à travers sa nouvelle arme citée en haut (le téléphone portable). C’est donc, un ennemi féroce qui ne cesse de changer de tactiques en mettant en place avec le temps de nouvelles ruses et de nouvelles stratégies plus sophistiquées les unes aux autres. 

Celle qui nous interpelle dans cet article est celle du: « téléphone portable » qui nous influence socialement, professionnellement et religieusement. Seul l’aspect religieux nous interpelle ici vu l’étendu des domaines affectés.

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A ce titre, nous allons d’abord essayer de voir le sens de certaines notions, auxquelles d’autres pourraient s’ajouter en nombre non négligeable : (« influence », « distraction », « adduction »…) pour mieux comprendre les rouages de cet outil de distraction pour tout aspirant. Ensuite donner quelques exemples prouvant ou montrant sa présence dans nos pratiques religieuses synonymes de « distraction » et enfin suggérer des solutions qui pourraient aider à contourner ou à anticiper sur cette mauvaise influence. 

Avant, nous tenons aussi à rappeler que, nous ne sommes nullement un donneur de leçons de morales, mais un simple hère qui aspire à analyser avec ses frères et sœurs les bouleversements socio-culturel et religieux. Et cette démarche ne saurait rester seulement une alerte pour dénoncer un phénomène social. Non loin de là, elle va aller au-delà en se limitant pas seulement à dénoncer ce que tout le monde voit ou constate ; mais aussi à donner des suggestions pour éviter cette ruse satanique qui pourrait nous conduire à la perte. Contrairement à ce que d’aucuns font, dénoncer pour dénoncer, nous avons décidé de suivre ici les conseils de notre frère et ami Amady Niang (Professeur département sociologie à L’Université de Nantes) qui nous a suggéré de toujours  proposer de bonnes pratiques après avoir identifié les mauvaises.

Cependant, tout objet comporte des signes, qui sont souvent invisibles. Et tant qu’ils ne seront pas visibles, l’objet en question ne sera pas digne de confiance. A titre d’exemple, les vertus thérapeutiques d’une plante ne seraient reconnues que lors ce que ses propriétés curatives soient découvertes après de longues expériences. Sinon on les aurait mis à la poubelle. C’est simplement pour dire que « l’influence négative »du portable sur les aspirants n’est plus  un secret pour personne, mais reste très invisible. Elle  interfère sur tous nos rapports sociaux et de surcroît sur nos rapports avec notre Seigneur (réduction des temps d’adoration au détriment des réseaux sociaux).

A cet effet,  Arrêtons-nous un peu sur cette notion « d’influence » pour mieux comprendre sa manifestation ou son impact sur l’aspirant.

L’influence est un phénomène complexe et multi formes. Elle peut s’exprimer de plusieurs manières, implicite ou explicite. Sa provenance aussi peut-être varié : elle est parfois le fait d’un individu (comme pour la manipulation), d’un groupe (conformisme), ou encore d’une minorité (innovation). Donc, nous pouvons dire que « l’influence » sociale d’un phénomène concerne les processus par lesquelles les individus et les groupes façonnent, diffusent et modifient leurs modes de penser et d’actions lors d’interactions réelles ou symboliques. Par ailleurs, nous ne pouvons pas parler « d’influence » sans pour autant identifier de façon  immédiate les notions suivantes : une source et une cible, un message, un contenu et son support. Dans le cadre cette analyse et dans l’optique de mieux cerner cette influence, notre « source » serait les « avancées technologiques », la cible « mes frères et sœurs Aspirants », le message véhiculé c’est le fait de rester « High-tech ou branchés », le contenu « Facebook, Twitter, instagram, whatsApp… », et enfin le support notre fameux « téléphone portable », objet de ce travail.

Précisons aussi que cette influence peut être manifeste ou latente. C’est cette dernière qui nous interpelle directement dans ce sujet car étant la plus difficile à détecter puisqu’elle est différée dans le temps, progressive et inconsciente. Pour mieux comprendre ces conséquences dramatiques sur l’aspirant dans ses pratiques, nous allons essayer de faire un bref rappel sur l’importance et  la finalité de la prière sur l’aspirant.

De nos jours, elle est presque partie intégrante de notre quotidien. Car le téléphone est toujours à portée de main et s’invite et interfère malheureusement de plus en plus dans nos rapports avec Dieu.

Chers frères et sœurs, la prière est un moment de connexion avec notre Créateur. Quand nous prions, c’est la miséricorde que nous avons besoin, c’est la grâce qu’il nous faut obtenir à travers cet acte de dévotion. Sinon toute notre vie et tous nos efforts aboutiront à une faillite totale. Or la prière est le moyen d’obtenir l’une et l’autre. Allah nous dit dans la sourate Al Mâoun n°17 versets 4 et 5 « ainsi malheur à ceux qui qui prient et qui sont négligents vis-à-vis de leur prière ». Vue la sacralité de la prière, comment pouvons-nous nous permettre d’inviter cet ennemi, le téléphone portable dans nos moments d’adoration et de dévotion au moment qu’il est désigné personne non grata dans la conduite automobile ?

Comment pouvons-nous en tant qu’aspirant, laisser une place de choix à cet instrument distractif qui dans nos lieux de travail, la consigne est l’éteindre et de le déposer aux vestiaires ?

Comment pouvons-nous amener notre portable dans les moments les plus solennels : enterrements, récital de coran… et nous permettre de faire du Snap ?

 Ce n’est là  qu’un échantillon de très nombreuses questions qui préoccupent pas mal d’aspirants et devraient occuper leurs discussions quotidiennes.

Quelle est la finalité de la « prière » ?

Toutes ces questions nous montrent l’état de la situation que l’on peut qualifier de préoccupante. Car chers frères et sœurs aspirants, pour que la prière soit correctement accomplie, il nous faut : « la concentration », « l’humilité » et la foi pour espérer recevoir l’effet durable sur la personne que produise la prière. Etant bien faite, elle nous préserve de l’indécence et des actes d’injustice (coran 29 ; 45). Son but ultime est de générer, chez l’homme, un tel pouvoir spirituel, une telle lumière de la foi une telle science de Dieu qui lui permettra d’être assez fort pour lutter efficacement contre le mal et la tentation de toutes sortes, afin de demeurer ferme devant l’adversité et se protéger contre la faiblesse de la chair et les appétits mordorés. 

Pensez-vous, qu’avec l’intrus qui ne cesse de nous distraire, ne nous empêchera-t-il pas d’acquérir les valeurs  citées ci-dessus ? Personnellement, j’adhère à l’idée qu’il est un obstacle pour accéder à la félicité. Parce que l’ennemi dont il s’agit  ici ne cesse de nous distraire et de nous éloigner de notre Seigneur et des bonnes pratiques.

Force et de rappeler alors, chers frères et sœurs qu’aucun aspirant vertueux et ambitieux ne peut prier tout en ayant son portable sur la natte et espérer faire preuve de « Khousouh » qui n’est rien d’autre que le cœur de la personne qui prie, doit être en harmonie avec sa prière. Cet état du cœur, va alors se refléter sur son corps. De ce fait, la personne demeure calme et immobile, son regard est baissé et même sa voix est affectée par ce qu’elle ressent dans son cœur. 

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Pensez-vous qu’avec l’arme de notre ennemi toujours et partout à nos côtés, nous pouvons accéder à ces niveaux de chasteté précités ? A notre humble avis, il serait trop difficile. De surcroît des gens se permettent de filmer lors d’enterrement de leurs proches (parents, amis…). Les plus téméraires font du Snap au moment où on met le défunt sur sa tombe. Certains font le fameux Snap à l’intérieur des mosquées (Tivaouane, Ndiassane, Touba, Médina BAY …). 

Vue la situation, l’aspirant doit se battre à tout moment pour avoir une prière constante, persévérante, éveillée et victorieuse. Cette sérénité est plus que nécessaire, parce que Satan, le diable existe. Il est puissant, il ne s’accorde aucun repos, il est sans cesse en train de comploter contre nous pour nous faire tomber.

Dans la Bible, on nous dit « si l’enfant de dieu se relâche dans sa prière, le diable réussira à le prendre au piège  ». Cette distraction est visible avec nos téléphones portables. Sur la natte, on répond aux appels et aux messages. On interrompe la lecture du coran ou autres pour manipuler notre téléphone (khassida).

Chers aspirants, la première chose sur laquelle le serviteur est jugé le jour de la résurrection est « la prière ». Si elle est bonne les autres actes seront bons et si elle n’est bonne les autres actions ne le seront pas (Tabarani).

Dès lors, bannissons nos téléphones portables de façon immédiate et sans aucune tolérance sur nos  nattes de prière en général et dans nos moments de dévotion en particulier (Wirds, récital de coran, récital de khassida…)

Cette présence à temps plein du téléphone sur notre vie quotidienne peut constituer un frein pour notre aspiration. Beaucoup d’aspirants sont trop dépendants de cet outil pour ne plus pouvoir être en mesure de s’en séparer le temps de faire leur acte de dévotion. Cette dépendance engendre chez l’aspirant un sentiment de dépendance appelé en terme scientifique : « Addiction au téléphone ». Cette addiction est connu sous le nom de « Nomophobie » qui correspond à la peur ou panique s’être séparé de son portable pour dire toujours vouloir avoir son téléphone à portée de main. Selon les études faîtes sur ce domaine, 53%  des utilisateurs de téléphoniques mobiles présentent des symptômes d’anxiété en cas de perte. (Etude de BOUYGUES Télécom, 2018). Ce phénomène est en lieu avec le fort développement de la dépendance  à l’information et à l’instantanéité des interactions via les réseaux sociaux. Par ailleurs, l’addiction au téléphone se manifeste comme suit : 

  • une utilisation incessante du téléphone. (dans la rue, chez les commerçants, dans les transferts, pendant les congrès…)
  • un besoin d’avoir son téléphone en permanence sur soi (dans leurs mains, poches, dans leurs lits la nuit…)

Pour échapper à cette addiction qui conduit à une distraction ,  chers aspirants, nous allons partager avec vous, les bonnes pratiques qui nous semblent être la solution parmi tant d’autres. Mais avant cela, essayons d’abord de mieux appréhender les conséquences de la « distraction » sur la dévotion. Cette distraction au singulier peut se traduire au pluriel vue l’existence d’une pléthore de « distractions ». 

Chers aspirant, selon vous, quel comportement devrait avoir un bon chien de chasse ?  Doit-il être concentré ou distrait ? 

Suivez ma réflexion,  et à travers cet exemple, nous allons faire le lien afin de pouvoir expliquer les effets de la distraction sur l’adoration.

Pour garantir la réussite de notre animal de compagnie sur le terrain de chasse, nous devons bien le dresser pour l’aider à chasser le chevreuil par exemple. Cette formation reçue de son maître va lui éviter de se distraire par les faisans et autres gibiers à plumes qui habitent les bois et les forêts où nous allons. Je dois le dresser donc, pour qu’il suive l’odeur des chevreuils et être, toujours sur le qui-vive pour lui dire un « Non » ferme lorsqu’il se met à suivre autre chose. Ce dressage n’est pas automatique et prend beaucoup de temps, de patience et de diligence puisqu’il doit apprendre à obéir et chasser comme nous le souhaitons et non se lancer dans la variété des activités intéressantes qui s’offrent à lui. C’est pour dire que l’aspirant doit dresser son « Nafs ou passions » pour limiter son addiction et le canaliser aux moments de dévotion. C’est pourquoi Moïse disait : 

« Tu aimeras l’Eternel, Ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force « » Dieu seul mérite notre dévotion. L’adoration est d’un devoir de chacun et l’aspirant doit garder les yeux rivés sur Dieu et non pas sur son écran de téléphone. C’est la seule façon, de rester pur et ne pas se laisser égarer par l’attrait d’autres pratiques. Dès lors, nous assistons impuissants, étranglés par la tristesse et la culpabilité, à ce triste phénomène où nos actes de dévotion sont souvent tronqués et réduits à une simple banalité.

Après une longue réflexion sur les conséquences de cette addiction, nous nous sommes inspirés de la pratiques de certaines communautés du Sénégal comme remède à savoir : les toucouleurs du Daaka, la famille Sall de Louga…

Nous ne pouvons pas aussi ne pas prendre comme exemple nos prophètes et saints dans leurs façons de faire dans leurs moments de dévotion. 

Quels comportements avaient  nos prophètes et nos saints et qui nous semblent ne plus être d’actualité ? 

Force est de constater que les nouveaux aspirants sont en déphasage avec les anciens saints. Face à ses anciens saints, qui sont devenus des lumineux pour d’autres générations futures qui cherchaient les mêmes profondeurs, la nôtre semble être grandement, si vous me le permettez l’expression stupidement « distraits ».

Nous même sommes jusqu’à ce jour victime  de cette situation. Et en écrivant ce texte nous nous sommes rendu compte de notre infection à grande échelle de cette maladie, donc « addictif » du portable sans le savoir. Nous sommes un exemple type de ce nous décrivons et dénonçons ici. Mais, nous entendons toujours dire, qu’il n’est jamais trop tard pour faire son autocritique et de réagir en conséquence pour se libérer d’une emprise. 

Le mal est connu, c’est à nous alors de faire le premier pas et d’essayer de retrouver notre liberté. Comment pouvons-nous ne pas être distrait dans la prière, alors que nôtre esprit et notre cœur sont distraits par nôtre mode de vie, notre travail, nos études, nos téléphone… ? Vu cette distraction qui rode partout au tour de nous, pas étonnant lors que notre prière  ait souffert de cette influence.

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Veuillez  comprendre nos chers aspirants, que nous ne voulons blâmer personne à travers cette analyse. Nous même, nous sommes distrait parce que cette distraction est partout autour de nous et sont nombreuses et multi formes. Elles sont devenues des distractions « au sens commun » de toute communauté humaine. Même le fait de passer notre temps à sensibiliser peut nous conduire à une distraction si on y concentre toute notre énergie et toute notre vie. C’est juste pour montrer sa complexité. Pour dire que nous ne pouvions pas nous permettre d’imposer nos pensées au risque de confondre « option préférentielle » par « obligation moral ». Donc, chacun est libre de choisir pour éviter de pousser à l’extrême, en considérant tous ceux qui ne pensent pas comme moi, sont fainéants dans la pratique religieuse.   

La « distraction » : Une notion très complexe de par ses origines et ses conséquences

C’est une erreur de penser que l’effet du téléphone portable est beaucoup plus menaçant pour l’aspirant ; alors qu’il existe une addiction plus dramatique dans sa quête même. Essayons de voir alors ensemble cette autre addiction qui n’a pas une origine extérieure.

En effet, l’origine de « la distraction ou des distractions » s’ouvre sur est un boulevard de facteurs. Raison pour laquelle, nous ne devons jamais penser que toutes distractions viennent automatiquement de l’extérieur.  Car, l’une d’elle peut même provenir dans notre propre « excès d’adoration » pour engendrer ce que l’on appelle le « perfectionnisme ».ce dernier peut être dépeint avec des couleurs différentes, selon les époques et les contextes. Cette distraction est le pire que la première décrite dans l’analyse (addiction au téléphonique). Elle peut être fatale pour l’aspirant et est décrite par la psychologie moderne comme étant, cette attitude qui pousse l’aspirant à accorder beaucoup d’attention au phénomène de la préoccupation spéciale de soi-même, pour sa propre image, pour les apparences et pour la perception des autres.  Ce comportement est défini par d’aucuns comme  du « Narcissisme ». Avec, cette attitude l’aspirant risque d’être distrait, paradoxalement, par sa propre recherche de la perfection. C’est alors une distraction très difficile à détecter avec plus ou moins de signaux d’alarmes. Que le Seigneur tout Puissant, nous garde de tomber amoureux de nos propres actes. Néanmoins, gardons à l’esprit que cette distraction des médias et des réseaux sociaux est plus courante et plus facile à détecter. Elle est juste en face de nous tous, et peu d’entre nous pourraient revendiquer une immunité totale ou partielle à leur égard.

Quelle serait alors la solution ?

Nous pensons que l’unique solution est de faire un examen plus attentif de notre histoire religieuse. Nos Prophètes et Saints sont des hommes qui ont donné et qui demeurent focaliser sur le ultime de leur don de soi : Dieu et le service de son royaume. Rappelons-nous seulement quelques-uns, auxquels d’autres pourraient s’ajouter en nombre non négligeable pour pouvoir les copier dans leurs pratiques. Et la mémoire de ces hommes pourrait apparaître comme une invitation à aller au centre : le centre en Dieu et le centre de nous-mêmes. Car la vocation et la mission que nous avons héritiers d’eux ne nous permettent pas d’être des aspirants « distraits » (lettre Père Adolfo Nicolas)

En effet, l’histoire nous raconte que l’ensemble de nos prophètes s’isolaient de leur communauté, dans les moments de prière. Prenons l’exemple du Prophète de l’Islam, Mahomet(PSL). Sur ce dernier, on nous raconte qu’il s’isolait dans la montagne « Ira » pour méditer d’où l’importance du calme et de la concentration  dans la prière.

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Cheikh Ahmadou Bamba, saint homme du Sénégal (1855-1927), a vécu 7ans d’exil forcé au Gabon qui lui ont valu l’acquisition d’un temps d’adoration inestimable. Lui-même le fait savoir à Serigne Mouhamadou lamine Diop Dagana, un de ses disciples qui l’avait rendu visite au Gabon en ces termes : selon la tradition raconté par la petite fille de ce dernier, le jour où ils se préparaient pour prendre le Bateau du retour, le cheikh une fois devant le bateau a apparemment hésité ; et lui a dit : « Mahamadou, cet endroit est idéal pour l’adoration d’Allah ». Le disciple lui fait savoir que si vous ne rentrez pas au pays, toutes les personnes de notre contré risque d’aller en enfer. » Une fois au pays aussi, le cheikh s’est isolé à Thieyen Djolof  chose qu’il faisait même avant son départ pour protéger les disciples de la tentation (exemple de Mbacké Bary).

Parmi les exemples, nous pouvons aussi vous suggérer la méthode utilisée par les toucouleurs du Sénégal. Cette communauté organise une rencontre spirituelle annuelle dans le village de « DAAKA » dans la région de Tambacounda. (EST du pays). Durant cette cérémonie, la communauté toucouleur s’isole dans la brousse durant une longue période (1mois je pense) pour faire des récitals de coran et d’autres adorations. Pour être en phase avec les recommandations de la sunna du Prophète, les hommes et les femmes sont isolés. De surcroît, la radio la télé et tout ce qui attrait à la mondanité est banni du village. Donc, un détachement quasi total des attaches terrestres. La famille Tall de Louga fut aussi un exemple pertinent d’isolement dans la prière durant une semaine sans la présence des outils moderne d’informations (radios, télés….).  comme conseil pratique,nous pouvons aussi éteindre notre téléphone 5minutes avant chaque et l’allumer 5minutes après (suggestion de notre Cherif, Ousmane Moussa Aidara).Et la liste est exhaustive et intarissable.

Chers aspirants,  nous sommes dans un monde sombre où les distractions sont comme des baguettes de pain. Nous sommes aussi dans un monde compétitif économiquement, socialement et spirituellement car tout se monnaie. Dans la vie rien n’est gratuite. Et il y’a ce que l’on appelle le partage équivalent. Pour réussir et faire partis des excellents, il faut des sacrifices et des choix à faire. Car il y’a ce que l’on appelle le partage équivalent, chaque chose reçu, il faut en abandonner une autre égale valeur. C’est à nous alors de choisir. Et nous souhaitons de tout cœur que ces mots écrits sous forme de viatiques puissent agir comme des miroirs pour tous ceux qui auront la chance ou le temps de le lire. Il nous suffit juste essayer de faire un premier pas pour se rendre compte que le détachement de nos téléphones aux moments des actes de dévotion est possible.

Par Modou Ndiaye