Selon le rapport 2019 de la banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) au 31 décembre 2019, le secteur bancaire de l’Union comptait 150 établissements agréés, soit 130 banques et 20 établissements financiers à caractère bancaire.
D’après le document, ces institutions financières ont fortement impacté l’activité des établissements de crédit avec une nette amélioration de la qualité du portefeuille des assujettis.
« De décembre 2018 à décembre 2019, les emplois se sont accrus de 3.155,4 milliards (+9,7%), pour s’établir à 35.815,6 milliards. Cette évolution résulte essentiellement d’une progression des crédits à la clientèle (+2.112,2 milliards ; +10,1%), notamment ceux à moyen terme (+1.953,1 milliards ; +22,4%). Les ressources se sont également appréciées de 3.353,6 milliards (+5,4%) pour se situer à 32.971,5 milliards à fin décembre 2019, en rapport avec la hausse concomitante des dépôts et emprunts (+2.707,8 milliards ; +11,02%), des fonds propres nets (+498,8 milliards ; +15,7%) et des diverses ressources (147,0 milliards ; +7,9%) », lit-on dans le rapport.
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Des performances qui n’ont pas manqué d’impacts sur la trésorerie des banques et établissements financiers. Elle s’est soldée, selon le rapport 2019, par un allègement de son déficit structurel (+198,2 milliards ; +6,5%) et s’est établie à -2.844 milliards de FCFA contre -3.042,2 milliards à fin 2018. Par contre, le taux brut de dégradation du portefeuille a diminué d’un point de pourcentage pour se fixer à 11,4%. « Le taux net a suivi la même tendance en ressortant à 4,5%, contre 4,7% à fin décembre 2018 », détaille le document.
Les impacts des réformes Bâle II/III
S’il y a une chose que les acteurs de la finance attendaient avec impatience, c’est l’impact de la réforme de Bâle II/III sur les établissements financiers. Et si l’on en croit le rapport, elle n’a pas déçu.
« Elle s’est traduite globalement par une amélioration du niveau de conformité des établissements aux normes prudentielles. En effet, la proportion des établissements conformes s’est accrue entre 2017 et 2018. 88% des établissements assujettis respectent le ratio de solvabilité total à fin juin 2019 contre 83% à fin décembre 2018 et 82% à fin 2017. Les fonds propres effectifs cumulés de l’ensemble du système bancaire de l’UMOA se chiffrent à 3.329,8 milliards. Les risques pondérés sont évalués à 28.961,0 milliards. Il en ressort un ratio moyen de solvabilité total (fonds propres sur actifs pondérés en fonction du risque) de 11,5% pour une norme minimale de 9,5% », détaille le rapport.