Cheikh Ahmed Tidiane Ibrahim Niass fils et 4éme Khalif de Baye Niass, n’est pas que guide religieux.
Il est également écrivain et s’active dans le social. De ses études coraniques en Mauritanie aux missions à l’étranger avec Baye Niass, tout vous est racontè dans ce portrait de celui que l’on appelle affectueusement « Papeu Cheikh ».
A Médina Baye, il est aimé et adulé du fait de sa lignée paternelle mais aussi de sa dimension spirituelle. Silhouette imposante, grand boubou soigneusement porté, écharpe autour du cou, lunette bien vissée et turban sur la tête, l’actuel Khalif de Médina Baye, ne passe jamais inaperçu.
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Fils de Baye Niass est de Zeyda Mariama Niang, Cheikh Ahmed Ibrahima Niass est né en mai 1932 à Kossi. Une localité située à 9 kilomètres de Kaolack. Il porte le nom du fondateur de la Tidjania.
Il a appris le Coran à Nubbaghiya, en Mauritanie chez le célèbre marabout Rabbani. Des études qu’il continua auprès de cheikh Oumar Touré. De retour à Kaolack, son père l’inscrit à l’université Médina sise dans la cité religieuse. Il y appris la langue arabe et les sciences islamiques grâce à des professeurs comme Cheikh Amadou Thiam et Cheikh Aliou Cissé, des disciples de son père. Eleve brillant, il obtient une graduation en littérature arabe et sciences islamiques.
Au terme de ses études, il devient le bras droit de Baye Niass, son père. Il l’accompagne dans ses missions hors du pays, d’où sa parfaite maîtrise de l’anglais, du français, Hassaniya et de l’arabe.
Son père lui confia le développement de Darou Mbitéyéne qu’il fit un village moderne. Dans cette localité, Cheikh Ahmed Tidiane Ibrahima Niass y créé l’Union pour la Concorde et la solidarité. Avec cette association, il s’active dans le social. Toujours à l’écoute et au chevet des nécessiteux, « Papeu Cheikh » comme l’appelle affecteusement ses disciplines a longtemps oeuvré pour le développement de Médina Baye.
Il a entrepris de grands chantiers, notamment la modernisation de la cité religieuse, avec d’importants travaux de rénovation et d’extension de la grande mosquée, la maison des Hôtes et la redynamisation de la « Jamiyatou Ansaroudine » mise sur pied en 1940 par Baye Niass. Cheikh Ahmed Tidiane Ibrahima Niass, c’est aussi la construction de Daaras, d’écoles françaises et d’hôpitaux un peu partout dans le pays.
A la disparition de son père en 1975, « Papeu Cheikh », tel un disciple, se mit au service des différents Khalifs de Médina Baye. Notamment Cheikh Aliou Cissé, Cheikh Abdallah Ibrahima Niass, Cheikh Hady Ibrahim Niass et Cheikh Ahmed Dame Ibrahima Niass.
Cheikh Ahmed Tidiane Ibrahima Niass qui a plusieurs cordes à son arc, est aussi un écrivain. Il est l’auteur de « Zadjiroul Ikhwane » écrit en 1978 et de « Alakhatou Cheikh Al Islam El Hadj Ibrahim Niass bi Naydjiria ». Un livre traduit et adapté en langue française en 2010, par Samba Gane Lo, professeur titulaire de Mathématiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
A l’occasion du Gamou, les disciplines viennent des quatre coins du monde pour recueillir ses prières dans la cité religieuse de Médina Baye.
Avec Igfm