vendredi, novembre 22, 2024

GAFAM: un spécialiste sénégalais propose « le travail intellectuel sous-traité » pour booster l’emploi en Afrique

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La question de l’emploi a toujours été une grosse épine pour les états et gouvernements africains. Selon les dernières statistiques citées dans le cadre du dividende démographique,  les prévisions des Nations Unies établissaient la population africaine à 2,2 milliards d’habitants d’ici à 2100.

La simulation des UN démontre également que  « l’existence d’un dividende démographique potentiellement important à condition que la population en âge de travailler, en plein essor, puisse occuper des emplois lucratifs permettant de gonfler l’épargne et, ultérieurement, l’investissement« .

Ce qui veut dire que l’emploi reste problématique partout. Pourtant, des solutions technologiques peuvent être des leviers de développement pour régler cette problématique. C »est ce que préconise Ibrahima BA, Conseiller chargé de programmes à l’ADIE, dans une longue contribution publiée sur le web et dont la thématique porte sur les « ambassades du Numérique ». 

Le spécialiste IT  montre que l’Internet constitue aujourd’hui une zone de déploiement massif de stratégies monopolistiques des GAFAM 

A l’heure de la mondialisation et à l’émergence des GAFAM, Monsieur BA pense qu’il faut réfléchir sur comment profiter des avantages qu’offrent ces géants du web sans pour autant mettre des barrières pouvant stopper cette relation gagnant-gagnant. Pour cela, il propose la méthode  du travail intellectuel sous-traité 

« Les GAFAM, beaucoup plus Facebook, font de la sous- traitance du travail intellectuel, comme celui de modération du contenu. En effet, les plateformes de Facebook ont besoin d’être « nettoyées » en permanence des contenus inappropriés (violence, pornographie, incitation à la haine etc.) qui se nichent dans les centaines de giga-octets de vidéos et photos hébergées et partagées chaque minute. Quand les algorithmes de détection automatique ne suffisent pas pour éradiquer les contenus litigieux, il faut faire appel à des modérateurs humains : des travailleurs intellectuels qui mobilisent tout un bagage culturel et un savoir-faire technique afin d’assurer ponctuellement cette fonction de filtrage éditorial. C’est une stratégie logique et une opportunité pour le Sénégal et l’Afrique » peut-on lire dans la contribution.

Ambassades et Mairies  du Numérique

En plus de cette technique, le conseilleur et Membre des groupes de travail du projet Saint – Louis numérique pense qu’il faut mettre en place des Ambassades du Numérique. L’objectif étant de  s’atteler à l’érection des ‘’Mairies numériques’’ afin de centraliser toutes les activités liées à l’Internet et constituer une banque de données locales quant aux potentialités de chaque localité, du foncier disponible, de la biodiversité et des niches d’emplois et d’activités et des ressources humaines.

Lire aussi l’article : On ne doit pas regarder le phénomène des GAFAM prendre de l’ampleur( Mohamadou DIALLO, CioMag)

A l’issue, on pourrait envisager des ambassades du Numérique dans le monde entier pour favoriser les relations commerciales, humaines et stimuler la coopération bi – latérale.

Ce système mis en place pourrait rapporter 1/3 des recettes actuelles des impôts, booster les exportations, réduire les coûts annexes des importations et créer près de 5000 emplois.