Avec les technologies de l’information et de communication, le savoir est devenu plus accessible. En plus, les façons dont le savoir est dispensé se sont multipliées. Cependant, avec le manque d’infrastructures adéquates dans un continent comme l’Afrique, il est difficile de réussir une stratégie d’éducation par internet.
Dans un colloque organisé par l’Association pour l’innovation professionnelle et le développement professionnelle (AIPDP) à Cotonou, Robert Proulx, expert canadien en TIC a souligné qu’«aucune stratégie d’éducation par internet ne peut réussir sans une infrastructure adéquate et l’accès aux ressources ».
En conséquence, dans ce continent, les défis sont liés à la fracture géographique qui défavorise par exemple les unités pédagogiques des régions enclavées ou éloignées des centres de décision ; ceux liés au coût des infrastructures et bien entendu, ceux liés à la formation des formateurs.
Lire aussi: Retard de la Croissance des TIC dans l’éducation en Afrique : La faute aux enseignants?
Les participants à ce colloque de Cotonou ont noté que l’approche par compétences introduite dans les systèmes éducatifs africains depuis près de deux décennies, a « presque échoué ».
Alors, si tel est le cas, nous pensons que les technologies de l’information et de la communication peuvent être un moyen de pallier cet échec noté dans l’innovation introduite depuis plusieurs années dans les systèmes éducatifs de différents pays africains.
Lire aussi: Innovation – L’Education nationale du Sénégal au rendez- vous du numérique
Mais avant que cela ne soit possible, il faut d’abord assurer la disposition des infrastructures nécessaires à l’accès à internet et aux outils qui permettent de tirer profit du numérique.
Dans un article de scidev, le directeur technique de l’Agence béninoise du service universel des communications électroniques et de la poste (ABSU-CEP), Lionel Dossou, insiste sur la double-nécessité du matériel numérique (ordinateurs et connexion internet) et du contenu pédagogique.
Par contre, le technicien béninois relève une nuance : « Le numérique en lui-même n’est pas la solution. Il ne viendrait qu’en appui ou accompagnant une solution, une initiative voire une décision politique ».