samedi, novembre 23, 2024

Les impacts du service universel de télécommunication dans les politiques publiques de décentralisation administrative, économique et de lutte contre les inégalités sociales.

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Le progrès rythme nécessairement  avec un changement de comportement  chez les individus. L’environnement physique présente des réalités nouvelles qui submergent le vécu au quotidien.

    Les bouleversements technologiques qui ont envahi le monde à la fin des années 1990, se sont traduits durant cette dernière décennie  chez les groupes humains, par l’expression de nouveaux besoins nécessaires à leur cadre de vie.

Dans les pays en voie de développement, notamment dans les zones les plus reculées du territoire, on enregistre  en Afrique une forte demande des populations locales portant sur des besoins spécifiques relatifs à la communication avec le monde extérieur.

 

Des politiques publiques efficientes doivent nécessairement être envisagées pour apporter réponse à ces besoins qui sont sources de difficultés pour les populations en zones isolées.

Cette situation a justifié l’adoption de la politique de service universel qui est une recommandation de l’Union Internationale des Télécommunications et de la Banque mondiale,  aux fins de démocratisation des moyens de Télécommunication dans le monde.

 

Au Sénégal l’expérience du service universel, qui est une politique de bien-être social pour tous,  apparait avec une situation technique très satisfaisante, grâce à l’Opérateur Consortium du Service Universel de Télécommunication attributaire de la Licence de Service Universel.       

Dans le cadre du  projet pilote de Matam, CSU et son  partenaire commerciale HAYO, ont mis de manière progressive au bénéfice des populations,  les produits et services suivants:

  • Téléphonie fixe sur IP en résidentielle / entreprise
  • ● Wifi Téléphonie Mobile
  • ● Téléphonie Internet
  • Services Internet haut débit
  • ● Internet mobile dans la zone de couverture du réseau
  • Les points publics d’accès à Internet (Centres Hayo E- World) pour la navigation,
  • Services professionnels (photocopie, télécopie, numérisation, impression)
  • ● Téléphonie (local, régional, international)
  • ● Téléphonie pour les migrants (avec offres spéciales)

Services à valeur ajoutée comprennent:

● IPTV

● Transfert d’argent et Devises

● Service d’annuaire

  • La télémédecine, l’agriculture industrielle, e-éducation, e-élevage, géo localisation, etc.
  • Les émissions de radio locales sur l’Internet.

 

– LES VALEURS ADMINISTRATIVES ET ECONOMIQUES

Les besoins des populations commandent  un plaidoyer des autorités locales vers les décideurs étatiques, en charge des secteurs des télécommunications.

Apparaissant comme des moteurs du développement de « l’administration électronique »,  les collectivités veillent également à ce que l’ensemble des territoires et des populations puissent bénéficier des nouveaux services (télé services, réseaux haut débit, téléphonie mobile…).

La question de l’accès aux services de communication modernes, notamment les services téléphoniques, qui s’accompagnent corrélativement avec  l’utilisation des produits Internet, se posent à travers les coûts parfois inaccessibles pour les populations.

Au regard des enjeux  énormes des communications électroniques au niveau des zones reculées des pays en développement, notamment le  Sénégal, le service universel est un levier qui porte ses avantages dans  le cadre de vie des populations et la gestion de l’administration à l’heure de l’Acte 3 de la décentralisation.   

En  effet pour donner du relief à la gestion décentralisée des circuits administratifs au Sénégal,  il faut nécessairement un accompagnement des entités publiques et entreprises locales.

Cela ne pourra se faire qu’avec la transformation digitale de la société, ce qui pose des exigences nouvelles pour les acteurs notamment les opérateurs de téléphonie et les usagers

La question de la modernisation dans  la gestion communale et intercommunale et l’amélioration du fonctionnement des structures intercommunales  constitue aujourd’hui une préoccupation majeure.

A ce propos le service universel joue deux rôles essentiels dans la politique des infrastructures et de télécommunication.

  • En effet  l’opérateur  CSU marque sa  présence dans les zones jugées non rentables « zones blanches » par les opérateurs classiques.
  • Les  infrastructures de CSU permettent également  l’accès des populations à un réseau de télécommunication haut débit.

L’apport  du service universel, dans le processus de  démocratisation des services de télécommunications  au bénéfice des populations démunies, apparait de manière très visible.

L’opérateur CSU (consortium du service universel)  aura déployé un accès réseau constant basé sur un modèle moderne de technologie digitale  dans 217 villages des trois Départements de la région de Matam.

CSU assure une couverture réseau Internet haut débit en plus d’une offre de service de communication très préférentielle.

L’autre effet positif de cette dynamique, c’est aujourd’hui l’attrait des opérateurs classiques dans des zones reculées qu’ils avaient désertées même en violation de leurs cahiers des charges.                  Ces opérateurs sont obligés aujourd’hui de marquer leur présence dans les zones où le réseau universel se déploie.

Toutefois il appartiendra aux Etats de faire preuve de responsabilité pour imposer le respect de l’idéal du service universel, à travers le respect des règles de la consommation et de la libre concurrence.

Le jeu de concurrence naturellement développé par les opérateurs classiques va automatiquement fausser l’idéal social  du service universel de l’Etat.

– UN MOYEN DE DEVELOPPEMENT DURABLE

Eu égard aux obligations résultant de son cahier des charges et qui sont liées aux aspects de développement économique et social au sein de MATAM et à l’endroit des populations quelle que soit leur situation ; CSU a institutionnalisé un partenariat avec les organisations et associations culturelles de la Région.

CSU participe périodiquement en tant que sponsor aux manifestations culturelles organisées au Sénégal et dans la Diaspora

– Le NGAWLA pour la nuit culturelle organisée au Théâtre Daniel  Sorano

– Le Groupe LYDEL COM pour la veillée cinématographique et musicale autour de la culture Pulaar «  Hanndeko Yella » au Grand Théatre de Dakar.

–  L’Association des FULBES (AFI)  pour le festival culturel peul organisé  en Italie à Milan

– L’Association Thilogne Association Développement TAD pour les 72 heures de Thilogne.

Le projet accompagne l’ensemble des structures et des activités à caractère social ou sécuritaire de la région. (Écoles, gendarmerie, Poste et district de santé)

Le projet a aussi permis aux institutions  ci-dessous de bénéficier de connexion avec un débit dédié qui leur permet de travailler en temps réel. Il s’agit :

  • Des Postes de santé ;  Des gendarmeries ; De la douane d’Ourossogui ;
  • Des mairies pour accompagner le travail administratif des collectivités locales.

 

Par ailleurs, il existe sur le territoire d’autres zones qui expriment énormément le besoin d’un réseau de télécommunication.

CSU considère que sa présence sur les autres régions du Sénégal, sera l’hameçon pour une couverture en télécommunication très élargie sur le territoire national.

Malgré la faiblesse des moyens, le projet est devenu, par le déroulement de sa responsabilité sociétale, un acteur dynamique de la vie économique et sociale de la région.

L’Opérateur des campagnes participe pertinemment à la politique sociale de l’Etat du Sénégal, par la création de plus de  cent (100) emplois directs et indirects. Ces jeunes salariés ou Freelance sont tous de la région de Matam. Ils viennent compléter le réseau de distributeur de crédit communément appelé les (P.O.S) Points d’Offre de Services qui sont au nombre de quarante-quatre (44).

Nous comptons une dizaine de jeunes ingénieurs en télécommunication,  qualifiés et formés dans les meilleures écoles du Sénégal, et qui sont pour l’essentiel de la région de Matam.

C’est dire que le projet impacte socialement la région aussi bien au niveau de sa numérisation, de l’emploi des jeunes et de la productivité économique.

Comme illustration, on ne pourrait pas passer à côté de ce fait anecdotique concernant la  femme Peulh qui a surnommé son enfant « Bébé HAYO », par ce qu’au moment de son accouchement elle a pu, aux fins fonds d’un village où le téléphone n’avait jamais sonné, appeler à l’aide  son mari, à partir de son téléphone HAYO.

Le service universel est toujours considéré comme un devoir régalien d’un Etat, mais jamais comme un produit à vocation première de rentabilité. Il en est ainsi  pour l’eau, l’électricité, la santé…

C’est l’une des raisons pour lesquelles nous continuons de croire que les Etats en Afrique doivent adapter les règles d’encadrement du service universel aux objectifs qui lui sont assignés

Au Sénégal, l’Etat doit impérieusement revoir le cadre d’encadrement de l’Opérateur CSU qui doit bénéficier d’un statut particulier et d’un accompagnement en termes de subventions ou de financements.

Pour plus de détails , vous pouvez télécharger les documents

Présentation de csu au sommet africain sur l’internet V4

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