Dr Hamadoun TOURE, ancien Secrétaire général de l’Union internationale des Télécommunications (UIT) a été invité à Dakar, le 10 décembre dernier, par l’Amicale des Cadres de l’ARTP pour animer leur quatrième conférence annuelle sur le thème « L’Afrique est-il un continent numérique ? Comment promouvoir le leadership du Sénégal dans une Afrique numérique ? »
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En fait, il y a deux points importants qui permettent de dire que l’Afrique pourra atteindre les objectifs du développement durable en utilisant les technologies de l’information et de la communication.
D’abord, les Etats africains sont conscients de l’importance des TIC pour leur développement. Ensuite, d’après le Directeur de Smart Africa, cet outil peut être un moyen pour développer tous les autres secteurs de l’économie que ça soit l’agriculture, la santé, l’éducation, etc.
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« Nos chefs d’Etats sont très préoccupés par cela c’est pourquoi ils ont créé Smart Africa pour essayer de faire un cadre qui nous permettrait de présenter l’Afrique comme un marché commun d’un milliard d’habitants susceptible d’attirer l’industrie de fabrication et de montage des équipements. », confie Dr TOURE.
Chaque pays n’arrivera pas à le faire individuellement parce qu’un seul marché n’est pas suffisant pour attirer une industrie.
Dr Hamadoun TOURE est sûr, avec cela, le continent africain va commencer à avoir des usines de fabrication, de montage, des unités de développement et de conception de nouveaux services et de nouveaux systèmes.
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Smart Africa a une stratégie commune et très simple pour atteindre ses objectifs. Différents projets dans divers domaines ont été choisis : l’économie verte, le haut débit la création d’emplois, les systèmes d’énergie smart, les systèmes de transports smart, les systèmes de santé…
En conséquence, chaque pays doit participer en étant pilote d’un projet phare qu’il développera.
Dans ce cadre, le Sénégal a choisi de porter le projet sur le broadband, autrement, le haut débit, et l’économie verte.
Avec Smart Africa, l’Etat sénégalais va développer ces deux projets, les expérimenter, en tirer les fruits et ainsi les partager avec d’autres pays. Ce qui leur permettra de les développer eux aussi, sans commettre d’erreur et d’aller très vite.
La présence des chefs d’Etats dans le conseil d’administration de l’institution et l’engagement de certains parmi eux comme le président Macky SALL, permettent à l’ancien Secrétaire général de l’UIT d’être persuadé que le continent arrivera à relever le défi du numérique.
« Nous sommes en train de travailler très vite car nous voulons que ce grand rêve de nos chefs d’Etats puisse se réaliser. », affirme t- il.
En voyant l’engouement des présidents, « en voyant cette technologie qui est prête et qui donne l’opportunité aux jeunes avec la possibilité de créer des emplois pour qu’ils n’aillent pas se tuer dans la méditerranéenne », on peut dire que l’Afrique est bien sur la bonne voie.