vendredi, novembre 22, 2024

La 4G toujours en en promo au Sénégal

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Les usagers du téléphone mobile risquent encore d’attendre pour voir se réaliser l’attribution de la licence 4G. A onze jours de la fin de la prolongation de la phase-test de cette fameuse licence, tout semble indiquer qu’on s’achemine vers une nouvelle prolongation. En attendant, un pays comme le Maroc a attribué la sienne à plus de 170 milliards de francs Cfa pour chaque opérateur évoluant au Royaume chérifien.
Le débat sur l’attribution de la licence 4G refait surface dans le pays. En effet, alors qu’au Sénégal, on est à onze jours de la fin de la prolongation de la phase-test de la 4G, l’on apprend que des pays comme le Maroc et la Côte d’Ivoire ont respectivement attribué cette licence à un montant de 260 millions d’euros, soit plus de 170 milliards de francs Cfa par opérateur. Et selon l’Afp, qui cite un communiqué de l’Agence nationale de réglementation des télécoms (Anrt), les opérateurs Maroc Telecom détenu majoritairement par l’émirati Etisalat, Médi Telecom, filiale du français Orange et Wana Corporate «ont proposé des offres de qualité, avec des engagements d’investissements».
Aujourd’hui, au Sénégal tout semble indiquer que le pays va vers une nouvelle prolongation de la phase-test, une fois le moratoire du 31 mars décidé à la suite de la requête du Premier ministre Mahammad Boune Abdallah Dionne. Mais, il faut dire que de bonne source, Le Quotidien a appris que le dossier de la licence de la 4G a été évoqué hier en Conseil des ministres. Même si cela ne figure pas dans le communiqué sanctionnant cette réunion hebdomadaire. Et il nous revient que le chef de l’Etat, Macky Sall milite pour que le Sénégal optimise ses chances dans ce cadre en travaillant à la recherche d’un cabinet, qui se verra confier le processus d’attribution de cette licence de téléphonie. Le premier des Sénégalais est d’avis qu’il ne faut pas brader la licence 4G.
Moult interrogations
Malgré tout, les interrogations ne manquent pas et sont nombreuses. Ainsi, l’on se demande si l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) aura suffisamment de temps pour évaluer le prix de la licence 4G. Tout comme une élaboration sérieuse de l’Appel d’offres avant son lancement risque de ne pas se réaliser. Les délais étant techniquement très courts pour des travaux crédibles. Et d’autres interrogations de pleuvoir. Du genre : Quel travail a-t-on fait sur le terrain ? Est-ce qu’il y a des rencontres durant le temps de la phase-test entre les opérateurs et le régulateur ?
Dans les milieux des télécoms, l’on ne manque pas de faire remarquer qu’un appel d’offres pour le choix du cabinet chargé de cette attribution ainsi que l’élaboration des termes de références dans des délais aussi courts pourraient poser problème.
En fin de compte, l’on en arrive à la conclusion qu’une éventuelle prolongation de la phase-test de la 4G ne va profiter qu’aux opérateurs de téléphonie.
Pour rappel, Le Quotidien écrivait dans son édition N°3601 que c’est à la fin de l’expérimentation de la phase-test que le Dg de la Sonatel avait saisi par courrier le Dg de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp), aux fins de connaître les modalités techniques et financières d’octroi de la licence 4G. Il avait également précisé dans sa requête, qu’à défaut d’obtenir ces informations, sa société souhaiterait bénéficier d’une prolongation, pour éviter toute rupture technologique.
A la suite de cette correspondance, le Pm, qui en avait reçu ampliation, sans se concerter avec les organes de l’Artp ou recueillir leur avis, décidait de son côté, d’écrire au Dg de l’Artp, pour lui intimer de «prolonger la phase d’expérimentation de la 4G jusqu’au 31 mars 2015 pour l’ensemble des opérateurs (Sonatel, Tigo et Expresso)». La lettre du chef du gouvernement indiquait pour prétexte à cette décision, le besoin «d’éviter de freiner cet élan et cette belle avancée technologique, et compte tenu du délai relativement court».
Cette décision avait suscité plein d’interrogations au sein de l’Artp, surtout sur le fait que même le collège de régulation, qui fait office de Conseil d’administration de l’institution, n’avait pas été saisi de cette question. De plus, faisaient remarquer des observateurs qui s’étaient confiés au journal Le Quotidien, le Pm n’exerce aucune tutelle sur l’Artp, qui est une institution autonome attachée auprès de la présidence de la République.