Dans un récent éditorial dénonçant la « guerre » de l’administration Trump contre les universités américaines, un appel a été lancé à l’unité et à la résistance académique contre le contrôle coercitif du recrutement et de l’enseignement. Cependant, la « prudence tempéramentale des administrateurs universitaires » a été soulignée comme un obstacle potentiel à une réponse unie et ferme face aux attaques gouvernementales.

Malgré les prévisions pessimistes, les coupes budgétaires punitives ont finalement poussé l’enseignement supérieur à s’unir pour résister au contrôle coercitif de ses fonctions essentielles. Plus de 230 dirigeants, principalement des présidents d’universités, ont signé une déclaration de l’Association Américaine des Collèges et Universités, appelant à un « engagement constructif » avec le gouvernement, bien que certains aient déploré un manque de fermeté face à ceux qui cherchent à paralyser et dominer les institutions académiques.

La déclaration, bien que contenant des propos jugés consensuels et peu percutants, souligne l’opposition unie à « l’ingérence gouvernementale sans précédent » et à « l’utilisation coercitive des fonds de recherche publics ». Elle réaffirme la liberté académique des institutions à déterminer leurs admissions et leurs programmes, ainsi que la liberté d’expression des étudiants et du personnel.

La question cruciale demeure : quelles actions concrètes les universités entreprendront-elles face aux coupes budgétaires, aux menaces de révocation de leur statut d’organisme à but non lucratif, aux pressions sur l’embauche de leurs diplômés et aux déportations d’étudiants basées sur leurs opinions ? Leur réponse se limite pour l’instant à un appel à un « engagement constructif » avec une administration qui a qualifié les universités d' »ennemies » et exigé un contrôle idéologique sur leurs départements.

L’appel à un dialogue de bonne foi avec une administration hostile est perçu comme naïf par certains. Bien que la déclaration commune représente un premier pas vers une réponse unie, son efficacité dépendra des actions concrètes des universités face à la campagne de pression de Trump.

Seul l’avenir dira si les universités parviendront à agir de concert et à résister efficacement à la pression gouvernementale. Les déclarations, aussi fortes soient-elles, ne suffiront pas. Les actions concrètes et l’unité seront déterminantes pour l’issue de cette confrontation.