Le chef de l’État a officiellement lancé, hier, la caravane de l’espace “Space bus 2025”, qui se tiendra jusqu’au 15 mai, autour du thème “Le spatial, levier d’un développement durable”.

La cérémonie s’est déroulée sur l’esplanade du Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose. La caravane va parcourir 14 régions en 25 étapes afin de promouvoir la culture scientifique et spatiale à travers le Sénégal.

C’est le chef de l’État Bassirou Diomaye Faye, qui a donné le top départ de la caravane de l’espace, dénommée “Space bus 2025”. La cérémonie s’est déroulée hier après-midi, sur l’esplanade du Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose, en présence des membres du gouvernement, de l’ambassadeur de France au Sénégal, des partenaires institutionnels, techniques et financiers de la caravane ainsi que des étudiants et élèves des établissements invités venus massivement.

Selon le directeur général de l’Agence sénégalaise d’études spatiales (Ases), Maram Kaïré, la première édition de la caravane avait sillonné sept régions en 17 étapes. “Pour cette édition, comme innovation, nous avons décidé d’élargir le périple. Elle va parcourir 14 régions en 25 étapes à travers les villes du Sénégal à travers les villes suivantes : Dakar, Thiès, Saint-Louis, Podor, Ourossogui, Matam, Tambacounda, Kolda, Kédougou, Vélingara, Sédhiou, Ziguinchor, Kaolack, Kaffrine, Fatick, Diourbel, Mbour, Bambey, Louga, Linguère, Ndioum, Dagana, Richard-Toll, Rufisque, Mbao, Guédiawaye, Pikine”, a énuméré le directeur général de l’Ases, M. Kaïré.

Ce projet piloté par l’Ases, vise principalement à contribuer à la vulgarisation de la culture scientifique et à la promotion de vocations dans les filières scientifiques et techniques ainsi que des sciences et technologies spatiales auprès des élèves. Pour cette édition, le thème est porté sur “Le spatial, levier d’un développement durable”.

Ainsi, les 65 animateurs pédagogiques et encadreurs de la caravane présenteront, à travers des expositions, des démonstrations et des animations scientifiques (astronomie, géolocalisation, imagerie satellitaire, climat, robotique, IA, intelligence embarquée, etc.) les opportunités offertes par le spatial pour le développement de notre pays.

Au-delà de la formation et de la sensibilisation des élèves, étudiants et encadreurs sur les thématiques liées à l’espace, les sciences et technologies spatiales, cinq comités régionaux de développement (CRD) seront organisés dans les zones concernées, sur des thématiques spécifiques. Par exemple, à Kédougou, le thème sera “Le spatial, outil pour la problématique des mines et la restauration des sols et la préservation de la biodiversité”. À Saint-Louis–Région côtière, ce sera “Le spatial au service de l’aménagement du territoire”. Ensemble, ils façonneront un Sénégal mieux préparé.

Diomaye reçoit un cadeau du ciel

Le chef de l’État Bassirou Diomaye Faye a reçu des mains du directeur général Maram Kaïré, qui lui a remis un fragment de météorite tombé au Sénégal il y a des années, en guise de cadeau symbolique. “Ce sont des objets extrêmement précieux. Et pour vous remercier pour le soutien constant au numérique et au spatial, nous avons voulu vous offrir un de ces concepts tombé du ciel”, a annoncé M. Kaïré. “C’est une météorite très ancienne qui est tombée sur le continent africain en 2018. Son âge est de 4,5 milliards d’années. C’est plus vieux que toutes les roches terrestres”, a expliqué le directeur de recherche à l’IRD.

Lors de son allocution, le chef de l’État a souligné qu’un des objectifs majeurs de cette caravane est d’éveiller des vocations auprès des jeunes et de susciter des ambitions nouvelles. “Aujourd’hui, la réussite scolaire des filles reste insuffisante. 16,5 % des inscrits aux baccalauréats scientifiques sont des filles, alors que l’on sait qu’il était parité au primaire, il y a quelques années. C’est une situation qui est au cœur du développement”, a martelé le président de la République.

Il a insisté sur la nécessité d’investir massivement dans l’éducation et la formation, surtout dans les filières scientifiques et technologiques. Il a rappelé que les sciences et le numérique doivent être au service des populations, des collectivités, des services publics et des entreprises. Il a également demandé que les solutions qui seront développées à travers les projets numériques et spatiaux soient adaptées à la réalité du continent et des territoires.

Le DG de l’Ases, Maram Kaïré, a magnifié le soutien du président “au numérique et à l’innovation” qui a soutenu ce projet “jusqu’à nos jours”.

Par F. BAKARY CAMARA