Amadou Hott, candidat à la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD), a exposé sa vision pour l’avenir de l’institution dans un entretien accordé à RFI et Jeune Afrique. Sa stratégie, axée sur l’autonomie financière et la croissance économique du continent, se veut résolument tournée vers l’action.

L’Afrique, actrice de son propre développement

Amadou Hott insiste sur la nécessité pour l’Afrique de ne pas s’aligner sur des blocs internationaux, mais de défendre ses propres intérêts. « L’Afrique doit regarder toutes les opportunités d’investissement et de diversification de ses sources de financement qui s’offrent à elle, » a-t-il déclaré, soulignant l’importance de choisir les « meilleures personnes » pour défendre ces intérêts.

Pour atteindre l’autonomie financière, Hott propose une stratégie en deux volets : la promotion de réformes fiscales pour augmenter l’assiette fiscale des pays africains, et la mobilisation de l’épargne africaine et des fonds provenant des investisseurs institutionnels et des fortunes africaines.

Hott envisage de transformer la BAD en un allié de premier plan du secteur privé africain. « Pour créer des emplois et de la richesse, l’Afrique a besoin d’un secteur privé fort, » a-t-il affirmé, soulignant la nécessité de réduire la dépendance aux finances publiques.

Un candidat expérimenté et déterminé

Fort de son expérience en tant qu’ancien Ministre de l’Économie du Sénégal et ancien Vice-Président de la BAD, Hott se positionne comme un candidat de terrain, capable de concrétiser sa vision. « Je suis reconnu pour mes résultats dans chaque poste que j’ai occupé, » a-t-il déclaré, mettant en avant ses succès passés dans la transformation d’institutions financières et la mise en œuvre de projets d’envergure.

La stratégie de Hott pour la BAD ne se limite pas à la mobilisation de ressources et au soutien du secteur privé. Elle englobe également l’accélération des projets d’accès à l’énergie, l’amélioration de la mobilisation des ressources grâce au capital hybride, et le renforcement des capacités institutionnelles de la Banque.