Les 20 et 21 février 2025, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) a été le théâtre de la 10e Conférence couplée à la 12e Assemblée annuelle de l’Association des Universités de l’Afrique de l’Ouest (AUAO). Placée sous le thème « Intelligence artificielle, recherche multidisciplinaire et intégration régionale », cette édition a réuni des acteurs clés de l’enseignement supérieur et de la recherche pour discuter des enjeux majeurs du XXIe siècle.
La cérémonie d’ouverture, présidée par Dr Babacar Diagne, conseiller technique du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), chargé de la recherche, de l’innovation et du numérique, a marqué le coup d’envoi de deux jours d’échanges intenses.
L’UCAD, fer de lance de l’innovation en Afrique
Mme le Recteur par intérim de l’UCAD, Pr Aminata Niang Diène, a souligné l’importance de ce double événement, qui témoigne, selon elle, de la volonté commune des universités membres de se positionner comme des institutions d’excellence. « Cette conférence est une opportunité pour renforcer nos collaborations et relever ensemble les défis du siècle », a-t-elle déclaré.
Sur le thème central de l’intelligence artificielle (IA), Pr Diène a rappelé l’engagement de l’UCAD dans ce domaine. L’université propose déjà des formations spécialisées et participe activement à des initiatives de recherche, notamment dans le cadre du projet du Centre d’innovation en matière de données pour l’intelligence artificielle. « Ces initiatives illustrent la dynamique proactive de l’UCAD dans le domaine de l’IA, tant sur les plans pédagogique que dans la recherche et l’innovation », a-t-elle précisé.
L’IA : opportunités et défis
L’intelligence artificielle, omniprésente dans tous les secteurs d’activité, offre des perspectives immenses. Cependant, Pr Diène a appelé à une approche réfléchie et éthique. « Nous devons veiller à ce que cette révolution numérique bénéficie au plus grand nombre, en garantissant une approche inclusive et équitable », a-t-elle insisté.
Pour y parvenir, elle a invité les universités à se poser des questions stratégiques : « Comment adapter nos méthodes pédagogiques à l’ère de l’IA ? Comment intégrer cette technologie dans nos recherches tout en préservant nos valeurs académiques ? » Autant de défis qui nécessitent une réflexion collective et une collaboration renforcée.
L’intégration régionale, clé du développement
Pr Diène a également mis l’accent sur l’importance de l’intégration régionale pour le développement de l’enseignement supérieur en Afrique. « Une collaboration accrue entre nos institutions, une mutualisation des ressources et une harmonisation des programmes sont essentielles pour améliorer la mobilité académique et accroître la visibilité de nos recherches », a-t-elle expliqué. Cette intégration, selon elle, permettra de renforcer l’impact international des universités africaines et de positionner le continent comme un acteur majeur dans le paysage académique mondial.
Des distinctions honorifiques
La cérémonie a également été marquée par la remise de distinctions à des institutions et personnalités ayant contribué de manière significative au développement des sciences et des technologies. Parmi les lauréats figurait l’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal (ANSTS), saluée pour son rôle dans la définition et la mise en œuvre de la politique nationale en matière de sciences et technologies. « L’ANSTS apporte une réelle contribution à notre écosystème scientifique et technologique », a déclaré Pr Diène.
Cette 10e Conférence et 12e Assemblée annuelle de l’AUAO s’annonce comme un événement marquant pour la communauté universitaire ouest-africaine. En réunissant des experts, des chercheurs et des décideurs, elle offre une plateforme unique pour échanger, innover et construire l’avenir de l’enseignement supérieur en Afrique.
