jeudi, janvier 9, 2025

Les start-up africaines ont levé 2,2 milliards $ en 2024, en recul de 24%

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Pour la deuxième année consécutive, les start-up africaines enregistrent une baisse des financements, selon le rapport publié par Africa: The Big Deal le 6 janvier. En 2024, elles ont levé un total de 2,2 milliards de dollars, une diminution de 24,14% par rapport aux 2,9 milliards de 2023. Ce recul s’inscrit dans un contexte mondial marqué par une contraction des investissements dans l’écosystème technologique.

Malgré cette baisse, l’Afrique de l’Est domine le classement régional pour la deuxième année consécutive, portée par la performance impressionnante du Kenya. Avec 638 millions de dollars levés (29% du total continental), le Kenya se place comme le pays le plus attractif pour les investisseurs en 2024, suivi du Nigeria (410 millions USD), de l’Égypte (400 millions USD) et de l’Afrique du Sud (394 millions USD).

Ces quatre pays, surnommés le « Big Four africain », concentrent à eux seuls 83,73% des financements levés, soit 1,842 milliard USD.

Au niveau régional, l’Afrique de l’Est mène avec 725 millions USD, grâce à des levées majeures dans les technologies climatiques (par exemple : d.light, SunCulture et Basigo). L’Afrique de l’Ouest arrive en deuxième position avec 587 millions USD, suivie de l’Afrique du Nord (478 millions USD), de l’Afrique australe (397 millions USD) et de l’Afrique centrale, qui ferme la marche avec seulement 5 millions USD.

Dans le reste de l’Afrique de l’Ouest, des pays comme le Ghana (68 millions USD), le Bénin (50 millions USD), la Côte d’Ivoire (33 millions USD) et le Sénégal (22 millions USD) montrent des signes encourageants, attirant des financements significatifs bien que modestes.

Malgré ce recul global, 2024 a été marquée par des événements positifs, notamment l’émergence de deux nouvelles licornes africaines : la fintech nigériane Moniepoint et la plateforme sud-africaine Tyme, preuve que l’écosystème des start-up africaines reste résilient face aux défis économiques mondiaux.

Les résultats de 2024 confirment que, bien que les financements soient en baisse, les investisseurs restent confiants dans le potentiel du continent africain, notamment dans des secteurs émergents comme les technologies climatiques et les fintechs. Toutefois, la concentration des investissements dans quelques pays et régions souligne la nécessité de mieux répartir les opportunités pour stimuler l’innovation sur l’ensemble du continent.