Nous avons pris connaissance de votre commentaire concernant notre article sur la nomination du ministre Alioune Sall comme “Homme de l’année”. Votre réaction, au-delà de la critique de notre choix éditorial, va plus loin en qualifiant notre média de “griotisme”. Ce terme, employé ici comme une insulte, cherche à humilier non seulement notre rédaction, mais aussi le principe même de liberté de presse.
Ce choix éditorial, fruit du travail indépendant et rigoureux de notre rédaction, reflète une conviction : dans une démocratie, la diversité des opinions est une richesse. Accueillir des perspectives différentes, même lorsqu’elles suscitent la controverse, fait partie intégrante du débat public.
Notre média a fait preuve de courage en assumant cette décision, qui s’inscrit dans une ligne éditoriale fondée sur l’objectivité et la vérité. Nous n’avons pas pour habitude de succomber à des flatteries ou de céder à des pressions, et ce, depuis plus de 12 ans. Contrairement à certains, nous ne prétendons pas être au service de quelque agenda politique que ce soit.
Le “griotisme” : un procès infondé
Accuser notre média de “griotisme” est non seulement infondé, mais profondément insultant pour une rédaction qui œuvre depuis plus d’une décennie dans le domaine de l’information . Pour ceux qui suivent de près l’écosystème tech et startup, il est évident que nous n’avons jamais cédé à ces pratiques que vous dénoncez avec si peu de discernement.
Oui, nous aurions pu tomber dans cet excès, comme beaucoup d’autres l’ont fait. Mais nous avons choisi de rester fidèles à notre mission : informer avec rigueur, sans fioritures ni compromissions, et toujours en respectant les principes éthiques du journalisme.
Une leçon à méditer : assainir, mais où ?
Vous évoquez la nécessité “d’assainir” la presse, mais n’est-il pas temps de regarder également du côté de la sphère politique ? Vous avez occupé des postes de grande responsabilité dans ce pays, et pourtant, votre bilan laisse à désirer. Que reste-t-il de votre passage, si ce n’est des milliards dilapidés et des promesses non tenues ?
En revanche, notre média, bien que faillible comme tout acteur humain, a largement contribué à la valorisation de l’écosystème numérique. Nous avons donné de la visibilité à des startups, accompagné des acteurs, et participé au développement du secteur, sans jamais détourner un seul centime des deniers publics. Contrairement à certains, nous pouvons marcher la tête haute lorsque le moment viendra de rendre des comptes.
Le véritable enjeu n’est pas la presse, mais bien ces figures politiques dépassées, des transhumants avides de privilèges, prêts à tout pour rester dans les petits papiers du pouvoir. Ces politiciens, qui crient fort pour attirer l’attention du “chef” ou du “prince”, ne trompent plus personne.
Votre attaque ne nous déstabilise pas. Nous savons qui vous êtes, ce que vous avez fait (ou plutôt, ce que vous n’avez pas fait) pour ce pays. Et ce n’est pas une critique malvenue qui nous fera reculer. Nous assumons nos choix, et nous continuerons de défendre une presse libre et indépendante.
En attendant, nous prendrons les mesures nécessaires pour que justice soit faite.
La Rédaction