L’évolution du monde avec les Nouvelles technologies de l’information et de la communication, notamment l’apparition des réseaux sociaux, oblige la presse sénégalaise particulièrement les entreprises de presse, à se réinventer et surtout à opter pour une nouvelle approche économique différente de leur politique actuelle.
Il faudra, dès lors, que les entreprises de presse pensent à une diversification des contenus, à créer de nouveaux formats qui permettraient de fidéliser mais aussi de capter de nouveaux publics.
Il faudrait également et surtout mettre en place de nouveaux plans marketing qui puissent permettre à cette presse d’exister dans un environnement désormais soumis à une rude concurrence provenant des réseaux sociaux qui sont davantage dans l’instantanéité.
C’est en ce sens qu’il est aussi important voire fondamental d’avoir, au sein des rédactions, des journalistes de qualité capables d’opérer une rupture dans le traitement d’une information déjà disponible auprès du public.
On ne peut pas/plus prétendre jouer le rôle de 4ème pouvoir quand, pour exister sur le long terme, on est obligé d’attendre d’être perfusés par l’Etat. Cette politique est obsolète et conduit soit à une allégeance au pouvoir en place, soit à une mort certaine.
C’est d’ailleurs ce qui explique les difficultés que connaissent, aujourd’hui, bon nombre d’entreprises de presse avec la suspension des « conventions » qui, visiblement, constituaient une bouée de sauvetage pour de nombreux organes de presse.
L’Etat, garant de la fourniture d’un service de l’information en direction du public, est appelé à accompagner, dans la limite de ses possibilités, les médias. Mais il ne peut, en aucun cas, se substituer à leur patrons ou faire office de bailleur de fonds.
C’est aussi le lieu de rappeler les patrons de presse à leurs obligations vis à vis du fisc mais aussi vis à vis de leurs employés. Il est inconcevable que certains patrons de presse mènent un train de vie de milliardaire au point de pouvoir, pour certains, donner leur montre en caution pour un prêt immobilier pendant que leurs employés ne voient même pas le diable pour lui tirer la queue.
Il est tout aussi anormal de voir ces mêmes patrons de presse prélever des impôts sur les salaires de leurs employés sans pour autant les reverser à ce même Etat auprès de qui ils demandent un « accompagnement spécifique ».
Nous n’oublions pas, non plus, la précarisation du métier de journaliste avec des professionnels parfois payés au lance-pierres s’ils ne sont pas laissés à eux-mêmes et à la merci de la tentation.