Ashley AKOMAH Le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires a lancé, ce samedi 10 août 2024, à Ziguinchor, la Semaine nationale de l’état civil. C’était en présence du gouverneur, des élus territoriaux, des chefs de services, des représentants de partenaires de l’État et des populations.
Monsieur Moussa Bala Fofana a d’emblée décliné l’intérêt que revêt cette Semaine nationale qui est un moment d’informer les communautés sur l’importance de l’enregistrement de tous les faits d’état civil, en particulier la déclaration de naissance, premier droit pour tout individu, qui lui ouvre l’accès à ses autres droits.
Adossée cette année à la Journée africaine de l’état civil instituée par l’Union africaine et célébrée chaque 10 août, cette Semaine nationale est axée sur le thème : « La digitalisation, un important levier pour la modernisation de l’état civil ».
Selon le ministre, cette semaine s’inscrit dans cette dynamique pour impulser des changements de comportements afin que la déclaration des évènements majeurs de la vie d’un individu devienne un réflexe spontané. Parce que l’état civil permet d’attester des éléments d’individualisation de la personne physique, tel que son nom, sa date de naissance, ainsi que ses parents. L’individu se situe ainsi au sein de la famille, de la société avec une identité qui lui permet de bénéficier de ses droits.
Le ministre a donc insisté sur l’importance que l’État du Sénégal attache à l’enregistrement de tous les faits d’état civil. Il a indiqué d’ailleurs que le Président de la République a instruit son département d’accélérer le processus de modernisation et de digitalisation de l’état civil. Dans ce sillage, le Premier ministre tiendra très prochainement un conseil interministériel sur la question de l’état civil.
La transition numérique étant une priorité pour les pouvoirs publics depuis plusieurs années, le programme « Nekkal », qui est déroulé au niveau des communes, a permis à ce jour, de numériser, indexer et verser dans le Registre national de l’état civil près de 20 millions d’actes d’état civil. Cependant, il en reste encore 10 millions.
D’après Moussa Bala Fofana, ce sont 235 centres d’état civil qui sont connectés à l’intranet-gouvernemental et qui disposent de l’application de gestion des actes d’état civil. Pour les connecter, 1200 ordinateurs, 1000 imprimantes et leurs accessoires ont été remis aux différentes communes du Sénégal. De même, 1000 agents et officiers d’état civil ont été déjà formés à l’utilisation de l’application de gestion des faits d’état civil. Ils peuvent interroger le Registre national pour effectuer des recherches, délivrer ou enregistrer un acte en toute sécurité.
Le ministre confie que grâce à l’interconnexion des centres d’état civil, un natif de Ziguinchor pourra, par exemple, se faire délivrer une copie d’état civil dans n’importe quelle commune du Sénégal. Il annonce que le processus de digitalisation et de construction de nouveaux centres d’état civil partout dans le pays pour améliorer l’accès, l’offre et la qualité de l’état civil se poursuivra.
Concernant le choix de Ziguinchor pour accueillir la cérémonie officielle de lancement de cette Semaine nationale de l’état civil, M. Fofana l’explique par le taux élevé d’enregistrement des naissances par jugement et en autorisation d’inscription qui est à 24%. D’où la campagne de formation et de sensibilisation sur l’importance de l’enregistrement à l’état civil qui est déroulé durant la Semaine nationale.
