Le président de Yessal en marche et PDG d’Akilee SA, Amadou Ly, a dénoncé hier, lors d’une conférence de presse, la signature, en juin 2011, du contrat entre la Senelec et West African Energy, dirigée par Samuel Sarr. Il a déclaré que ce contrat ne répond pas aux normes légales de signature.
Lors de cette conférence de presse, Amadou Ly a vigoureusement critiqué le processus de signature du contrat pour la construction d’une centrale électrique à gaz de 300 MW au Cap des Biches à Rufisque entre la Senelec et West African Energy (WAE). Selon lui, ce contrat ne respecte pas les normes et règlements en vigueur. Il a expliqué que, le 11 juin 2011, ces deux sociétés ont signé un contrat de 3 500 milliards de francs CFA pour une durée de 25 ans, avec 140 milliards de francs CFA par an, sans disposer d’une licence de production et de distribution de l’énergie.
Amadou Ly a précisé que la signature d’un tel contrat exige une licence de production et de vente d’énergie électrique délivrée par la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE), une licence que WAE n’a sollicitée qu’en septembre 2021, soit un an après la signature du contrat. Il a également critiqué l’absence d’appel d’offres préalable, une exigence légale selon lui.
Selon Amadou Ly, les conditions de conclusion de ce contrat ont entraîné une augmentation du coût de l’électricité. Conformément au “Jub, Jubbeul, Jubbanti”, il a déclaré : « Nous attirons l’attention des autorités sur ces violations qui ont une incidence directe sur le coût de l’électricité. On ne peut pas se permettre d’engager le pays dans des contrats aussi importants avec des conséquences aussi significatives qui impactent tous les Sénégalais au quotidien et qu’il y ait derrière un groupe qui s’est arrangé pour signer des contrats en violant toutes les lois et procédures, et qu’on laisse passer. »
Il a également souligné qu’en 2022, la Senelec a perdu 416 milliards de francs CFA et 459 milliards de francs CFA en 2023. Si l’État et la Senelec n’agissent pas pour régler ces énormes pertes d’argent, a-t-il averti, la Société nationale d’électricité pourrait encore perdre 2 150 milliards de francs CFA dans les dix prochaines années.