L’Ecole polytechnique de Thiès (EPT) a obtenu l’accréditation de la Commission de titre d’ingénieur (CTI), devenant ainsi la première grande école sénégalaise à intégrer le cercle des établissements titulaires d’un agrément attestant de la conformité de ses programmes aux normes internationales, en matière de formation d’ingénieurs.
Outre la reconnaissance internationale, cette accréditation “facilitera la mobilité académique et professionnelle” des étudiants qu’a formés l’école, a commenté Mamadou Wade, enseignant-chercheur au département de génie électromécanique de l’EPT et directeur des études de l’établissement.
Les parents qui envoyaient leurs enfants à l’étranger, pour un diplôme d’ingénieur, pourront se contenter de l’EPT, a-t-il ajouté, lors d’un point de presse.
Selon lui, l’EPT avait élaboré un plan stratégique sur la période 2023-2027, concernant son programme de formation et son devenir.
Ce document compte quatre axes, le premier étant l’amélioration de la gouvernance et du management de la qualité.
L’amélioration du positionnement de l’offre et de l’attractivité était le deuxième axe, suivi du troisième, à savoir le renforcement de la recherche et de l’innovation au service du développement.
Le quatrième et dernier point portait sur la conception et la mise en place d’une stratégie de communication et de partenariat.
C’est en référence au premier axe sur la gouvernance et le management de la qualité que l’EPT a senti “la nécessité d’aligner ses offres de formation aux standards nationaux et internationaux”, a dit Wade.
Dans cette optique, l’école a d’abord sollicité l’ANAQ-SUP, la structure sénégalaise de notation des établissements d’enseignement supérieur, qui l’a habilitée, dans un premier temps, à délivrer des diplômes d’ingénieur.
Ensuite, l’ANAQ-SUP avait accrédité, “avec succès”, les quatre programmes d’ alors de l’EPT, jugés conformes à ses normes, après évaluation.
“Et comme nous sommes dans une démarche d’amélioration continue de la qualité, nous avons jugé nécessaire de nous mesurer à l’international, pour voir ce que nos offres de formation valaient au regard des standards internationaux”, a expliqué Mamadou Wade.
Ainsi, l’EPT a saisi la CTI, un organisme français indépendant, chargé d’évaluer les écoles de formation d’ingénieur, à leur demande.
M. Wade s’est réjoui de ce que l’État a commencé à accompagner cette “montée en puissance” de l’école, avec la construction d’un pavillon de 500 lits et d’un restaurant de 500 places.
ADI/OID