La directrice générale adjointe en charge de l’exploitation de CBAO groupe Attijariwafa bank s’est confiée au Journal de l’économie sénégalaise (Lejecos), en marge de la septième édition du Forum international Afrique développement (Fiad2024) qui s’est tenu du 27 au 28 juin à Casablanca (Maroc). Sokhna Maimouna Diop indique avec satisfaction que ledit forum se veut catalyseur de l’ensemble des opportunités d’affaires sur les pays de présence du groupe Attijariwafa Bank.
Madame la DGA, le groupe Attijariwafa bank organise à travers son Club Afrique Développement le Fiad 2024 autour du thème « Ici, on Investit ». Pouvez- vous revenir sur les objectifs visés dans le cadre de cet évènement.
Il faut comprendre qu’il y a trois temps forts dans ce forum. Il y a d’abord un premier temps lié aux plénières et nous en avons eu trois avec des participants de haute facture. Ces plénières permettent de donner des éclairages sur les défis et les enjeux économiques du continent, mais aussi d’éclairer les participants sur ces enjeux-là.
Ces enjeux concernent l’investissement en Afrique, les ruptures et les changements de paradigmes, qui doivent intervenir dans le cadre de l’émergence du continent africain. Ils concernent également tout ce qui est lié aux échanges intracontinentaux, ainsi que la transition énergétique et la soutenabilité.
Le deuxième temps concerne le ‘’marché de l’investissement’’. A travers ce marché le Forum international Afrique développement, vise à donner une visibilité sur les projets stratégiques des Etats. En ce sens, nous avons invité 11 agences de promotion des investissements des Etats dont celui du Sénégal représenté ici par l’APIX.
Le troisième temps de ce forum, et pas des moindres, est celui des B2B, qui sont des rencontres d’affaires qui mettent en relation les opérateurs africains qui croient en Afrique et qui y investissent.
Le Fiad est devenu la plateforme de référence du secteur privé africain en matière d’échange, d’investissement et de coopération intra africaine. Quels sont les principaux résultats obtenus dans ce cadre. Y a-t-il des défis à relever ?
Le premier défi pour le continent, on est d’accord, est celui de l’intégration régionale et de la promotion des échanges intra-africains. Seul 15% des exportations africaines se fait en Afrique. Quand on compare sur d’autres régions que ce soit en Europe, ou en Asie on est plutôt à des chiffres de 40, 50 voire 60%.
Ce qui nous donne une très claire vision des enjeux et des défis à relever en terme de promotion et de facilitation des échanges sur le continent.
Vous venez de signer un (Mou) Memorandum of understanding avec l’Apix. Qu’est que CBAO groupe Attijariwafa bank vise à travers cette signature ?
CBAO groupe Attijariwafa Bank a accompagné le secteur des hydrocarbures en finançant des opérateurs dans la phase d’exploration, et nous comptons continuer de les accompagner dans la phase d’exploitation. L’ère du pétrole ouvre un certain nombre d’opportunités à nos entreprises locales. Notre accompagnement leur permettra ainsi de pouvoir mieux préempter la chaine de valeur des hydrocarbures.
– On a noté une forte présence de chefs d’entreprises sénégalais et d’entreprises clientes de la CBAO groupe Attijariwaf bank . Qu’est-ce que l’appartenance à un réseau comme celui de Attijariwafa bank offre à ces entreprises en termes d’ouverture sur le marché international ?
En effet la présence du groupe Attijariwafa bank en Afrique démontre cette vision panafricanisme du groupe. On est présent dans 15 pays et pour les clients cela constitue aujourd’hui une vraie opportunité. Cela permet, à la fois, d’avoir le groupe comme correspondant bancaire dans l’ensemble des pays de présence, mais également, à travers le Club Afrique développement, dans le cadre du Fiad ou d’autres rencontres, d’avoir des opportunités d’affaires et de trade.
Donc, aujourd’hui ce que l’on offre aux clients, c’est vraiment la possibilité de pouvoir entrer sur certains marchés. Cela se fait à travers le Club Afrique développement et ce forum international Afrique développement qui est organisé.
Aussi, la présence du groupe Attijariwafa bank sur ces marchés permet de rassurer et de pouvoir donner des informations sur le plan économique, de l’environnement des affaires local, qui rassurent les opérateurs ou les investisseurs qui souhaiteraient entrer dans ces marchés. Nous travaillons à développer ce réseau qui est assez dense, notamment entre filiales pour une meilleure synergie afin d’offrir les meilleurs services bancaires à nos clients.
– La directrice du club Afrique développement, Mouna Kadiri, a annoncé une grande mission au Sénégal. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette mission ?
Le Club Afrique développement agit dans la promotion des échanges intracontinentaux. A travers la promotion de ces échanges, le Forum international Afrique développement en est à ce titre, un levier important. La mission multisectorielle dont vous parlez en est également un autre. Effectivement, pour le Sénégal, nous avons prévu une mission multisectorielle à Dakar les 19 et 20 juillet prochain.
Cette mission sera placée sous le thème des hydrocarbures. L’objectif est de pouvoir attirer un certain nombre d’investisseurs et d’autres opérateurs pour leur présenter l’ensemble des opportunités qu’offrent les hydrocarbures au niveau du Sénégal. Donc ce sera sous cette thématique là que la mission multisectorielle va se dérouler. Nous attendons des opérateurs de l’ensemble des pays de présence du groupe Attijariwafa bank.
Nous serons accompagnés par des opérateurs locaux sénégalais de haut niveau, qui vont rentrer dans les projets qui sont induits par cette exploitation des hydrocarbures et sur les opportunités d’investissements. On espère que les opérateurs viendront nombreux à cet évènement que nous souhaitons fructueux pour nos clients et pour nos prospects.
Propos recueillis par Ismaila BA et Bassirou MBAYE/ LEJECOS/SOCIALNETLINK