samedi, juillet 6, 2024

Plateformes numériques et contenus illicites : quelles régulation pour l’Afrique ? (

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INTERNET, LE NOUVEAU MONDE- le développement des technologies de l’information et de la Communication, avec son corolaire, l’élargissement du réseau Internet, a fini de jeter les bases d’une nouvelle civilisation.

A l’image de la révolution industrielle, le développement de ce réseau à travers le monde constitue sans doute un pas de géant de l’humanité. Le temps et l’espace sont abolis. Une bonne partie du savoir et de la civilisation humaine, dans leur diversité, se trouve concentrée dans des bases de données caractérisées dans une consistance infinie. En temps réel, la communication et les services foisonnent quelle qu’en soit la nature.
Au plan économique, les échanges virtuels sont à la fois « partout et nulle part » grâce à la magie de plateformes numériques, de plus en plus innovantes avec une valeur ajoutée qui n’est plus à démontrer.
Au plan sociopolitique, avec la démocratisation de la parole et de l’image, le débat est à la fois, virtuellement et naturellement interactif avec son lot de dérives, principalement dans les réseaux
sociaux. Cette dynamique d’expansion et de croissance n’a pas épargné le continent africain
que l’Internet a pénétré dès les années 80.

INTERNET DANS LE CONTINENT AFRICAIN- A l’exception de l’Afrique du Sud ou Internet a d’abord pénétré le monde universitaire puis celui des affaires, dès la fin des années 1980, le réseau RIO de L’ORSTOM-rebaptisé Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-a mis en place en 1989 des connexions pour la messagerie électronique au Sénégal pour I ’Ecole Nationale Supérieur des Télécommunications (ENSUT), devenue ensuite I ’Ecole Supérieure Polytechnique (ESP), après avoir équipé des laboratoires à Lomé, à Ouagadougou et à Dakar.

INTERNET AU SENEGAL- A Dakar, un premier nœud a été installé au Centre de Recherches Océanographiques de Thiaroye. L’échange des messages via Internet passait par une passerelle
à Montpellier jusqu’en septembre 1991, date où elle fut transférée au site de I’ESP.

En août 1992, ENDA installa le premier nœud Fido, autre système de messagerie électronique utilisant une passerelle à Londres pour I’ échange de courrier électronique. La même année, I’IRD et l’ENSUT créèrent une adresse électronique sénégalaise terminée en Sn. L’ESP et l’université Cheikh Anta Diop allaient jouer un rôle primordial dans le développement d’internet au Sénégal.

Mais c’est en 1996 qu’il faut situer la connexion officielle du Sénégal à Internet. A ce titre, la Société Nationale des Télécommunications (SONATEL), Filiale de la multinationale française France Télécom, avait mis en place une ligne spécialisée à 64 Kbps reliant le Sénégal aux États unis, avant de signer avec la société américaine MCI un accord permettant la connexion internationale à Internet. C’était le coup d’envoi d’Internet commerciale au Sénégal, avec comme premier fournisseur d’accès TELECOM PLUS dont le premier client fut la Présidence de la République.
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De fil en aiguille, le numérique est devenu un secteur déterminant dans le développement économique et social du Sénégal. C’est un levier essentiel de démultiplication des gains de productivité et d’accroissement de la compétitivité dans tous les secteurs de l’économie, à travers l’offre des biens et des services numériques.

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Par Youssoupha NDIAYE
Magistrat, diplômé en Droit et Economie de la Régulation et de la Compliance, Institut
EDGE, Dakar, Sénégal.
Chef de division veille juridique et assistance technique aux enquêtes de l’Office National
de Recouvrement des Avoirs Criminels (ONRAC).
yndiaye64@gmail.com