mercredi, décembre 25, 2024

Le Collectif des artistes Indépendants du Sénégal exige un audit de la biennale

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Dans la phase actuelle, l’audit organisationnel, technique, financier de la Biennale, est une exigence pour le plus grand rendez-vous des arts du continent.

La Biennale de l’art africain contemporain de Dakar plus connue sous l’appellation DAK’ART est à sa 15ème édition pour l’année 2024. Créée en 1992, la Biennale de Dakar a réussi à proposer des offres artistiques grâce à la palette diversifiée de la créativité artistique des créateurs africains surtout vivant dans le continent. Et ensuite de l’organisation professionnelle du plus grand rendez-vous panafricain des arts visuels, l’une des meilleures manifestations artistiques du monde.

La Biennale de Dakar a bousculé celles de Sao Paulo, de Venise entre autres. Cependant, le bon positionnement de la Biennale en Afrique et dans le monde, nous le devons aux Secrétaires généraux, Rémi Sagna, Ousseynou Wade, Rassoul Seydi et les différents Comités d’organisation, ensuite les Comités d’orientation dirigés Emmanuel Cabrita, Ousmane Sow Huchard, Gérard Senac, Baydi Agne, Moustapha Ndiaye. Leur concours, leur expérience et leur rigueur professionnelle ont valu à la Biennale ses lettres de noblesse. Depuis l’avènement de Madame Marième Ba Diop et son équipe sous influence d’un lobbying, ces deux dernières éditions, la Biennale de Dakar bat de l’aile.

Déjà, la Biennale de 2022 d’un budget d’un milliard n’a pas été l’objet d’une vraie évaluation avec les parties prenantes, sinon une évaluation confidentielle. Pour 2024, si les nouvelles autorités cautionnent le maintien de la période du 16 mai au 16 juin 2024, les dettes qui seront contractées, seront préjudiciables à l’avenir de Dak’Art. La prudence exige le report et l’audit de la Biennale par les nouvelles autorités. Des dépenses démesurées et inutiles au regard des priorités sont engagées au détriment de l’intérêt collectif.

A titre d’exemple en 2024, presque 200 millions seraient dépensés pour la participation de l’artiste Alioune Diagne, appelée pompeusement Pavion Sénégal alors que l’artiste, originaire de Kaffrine, vivant en France depuis plusieurs années, représente la galerie Templon à la Biennale de Venise. Avec la caution-complice du théoricien Massamba Mbaye, affidé de la galerie parisienne, qui fait office de Commissaire général de l’artiste au Pavion Sénégal sans sélection, ni appel à candidature dans le secteur des arts au Sénégal. Or Alioune Diagne n’a jamais gagné le grand Prix de la Biennale de Dakar. Pourtant, il était en compétition en 2022.

Cette complicité de Kaffrinois l’artiste Alioune Diagne, Alioune Sow, l’ancien Ministre en charge de la Culture et l’amatrice Secrétaire Générale. Combien l’Etat du Sénégal a contribué financièrement ? L’audit doit le signifier. Comme rapporté à travers Seneweb, le samedi 20 avril 2024, « Alioune Diagne développe des sujets douloureux de la société sénégalaise comme le racisme, l’émigration clandestine », mais où est le racisme au Sénégal ? C’est comme ça qu’on dénigre son propre pays.

La gestion catastrophique par rapport aux priorités des deux éditions de la Biennale pousse à un diagnostic sérieux pour remettre la Biennale sur les rails. A cela s’ajoutent, depuis deux éditions, les concerts et animations de musique organisés par Abdoulaye Koundoul, Aziz Dieng de la Commission Animation qui grèvent une bonne partie de la Biennale devant l’impuissance de la Secrétaire Générale de la Biennale, Mme Marième Ba Diop.

Vivement le report de la Biennale et son audit organisationnel, technique, financier pour voir y clair avant de la programmer sur de nouvelles bases. Au profit de la communauté artistique.

Amadou DIOP
Coordinateur du
Collectif des artistes
Indépendants du Sénégal