jeudi, décembre 26, 2024

Les journalistes invités à envahir les réseaux sociaux pour lutter contre les fakes news ( CJRS)

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Migui Marame Ndiaye, président de la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal, a exhorté ses confrères à investir les réseaux sociaux dans la lutte contre les fausses informations et la désinformation. Le journaliste s’est exprimé lors d’un cocktail-débat portant sur les fake news et la désinformation.

« Notre rôle n’est pas de prendre parti, mais de dire la vérité. Malheureusement, avec l’avènement des réseaux sociaux, le travail du journaliste devient plus difficile, voire menacé. C’est pourquoi j’encourage tous les journalistes à investir les réseaux sociaux. Si nous ne le faisons pas, d’autres personnes le feront à notre place sans vérification des informations. Aujourd’hui, la course au buzz conduit à un non-respect croissant des règles fondamentales », a déclaré Migui Marame Ndiaye lors du cocktail-débat sur les fake news et la désinformation comme menace pour l’État de droit.

Le débat a été animé par Mactar Silla, qui a dispensé un cours magistral sur le sujet. Selon l’expert, il est temps que les médias assument leur rôle premier, à savoir informer le public de manière juste et véridique.

« Je pense qu’il serait important que des mémoires de maîtrise et des thèses de doctorants puissent étudier et segmenter les fausses informations avec un classement géographique pour déterminer leur origine », a souligné Mactar Silla. Il estime également qu’une formation des professionnels des médias, ainsi qu’un réseau de journalistes sénégalais dédié à la vérification des faits, avec un encadrement adéquat, sont nécessaires. Il a plaidé pour l’implication de l’ensemble de la chaîne de valeur et pour une réglementation rigoureuse de l’écosystème, y compris une utilisation appropriée de l’intelligence artificielle, qui est susceptible de bouleverser le jeu. Selon lui, cela permettrait d’établir une presse libre et démocratique.

La rencontre a réuni une cinquantaine de journalistes en présence de Monsieur Ingo Badoreck, Directeur du Bureau État de droit de la Fondation Konrad Adenauer.