Le Directeur général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) est l’hôte de marque de son homologue de l’Autorité de Régulation de la Mauritanie (ARE), M. Ahmed Ould MOHAMEDOU.
Ce mercredi 01 novembre 2023, M. Abdou Karim SALL a pris part à la réunion de coordination et de partage des fréquences aux frontières entre la Mauritanie et le Sénégal.
La rencontre a été présidée par le Ministre mauritanien en charge de la Transformation numérique, de l’Innovation et de la Modernisation de l’Administration, M. Mohamed Abdallahi LOULY.
En marge de la cérémonie d’ouverture, le président de l’ARE et le DG de l’ARTP ont signé un protocole d’accord au siège de l’Autorité de Régulation de la Mauritanie pour renforcer la coopération bilatérale entre les deux organes de régulation.
Les deux régulateurs signataires se sont mis d’accord sur la coordination et le partage des fréquences, ainsi que la gestion des interférences et du roaming non intentionnel à nos frontières.
La régulation des marchés des communications électroniques et postal est aussi un point important dudit protocole. De même que le partage d’expériences et d’outils réglementaires en matière de communications électroniques et postes, entre autres leviers régulatoires.
En somme, les deux instances de régulation, mauritanienne et sénégalaise, se donnent la main pour un service de régulation adapté et de qualité.
Et ce n’est pas tout, la promotion de l’innovation technologique et de la transformation numérique fait également partie des clauses de la convention signée par Messieurs Abdou Karim SALL et Ahmed Ould MOHAMEDOU.
« Ledit protocole d’accord est conclu pour une durée de trois (3) ans à compter de sa date de signature et sera renouvelé, de manière tacite, pour la même période, à moins que l’une des parties ne souhaite le résilier en envoyant une notification écrite à l’autre partie », lit-on dans le document officiel.
De par sa présence à Nouakchott, le Directeur général de l’ARTP a voulu montrer et réaffirmer l’importance particulière qu’il accordait à la gestion des fréquences aux frontières des deux pays.
Pour preuve, dans son discours lors de la cérémonie d’ouverture de la réunion de coordination et de partage des fréquences aux frontières entre la Mauritanie et le Sénégal qui a précédé la signature en question, M. Abdou Karim SALL a déclaré ceci : « À travers ce déplacement en terre mauritanienne, sur invitation du Président du Conseil National de Régulation de l’Autorité de Régulation de Mauritanie, je veux montrer par ailleurs toute l’importance que notre pays, sur instruction de Son Excellence M. Macky SALL, Président de la République du Sénégal, accorde à la gestion et au partage des fréquences aux frontières ainsi que l’incidence que ces processus ont sur l’exploitation des réseaux et la fourniture des services de communication électronique aux populations ».
Dans la foulée, il rappelle l’existence d’un document adopté en 2009 et portant coordination de l’utilisation des fréquences aux frontières entre le Cap Vert, la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal.
A l’en croire, « ce document a servi d’instrument d’harmonisation de l’utilisation des fréquences et de cadre technique de leur partage aux frontières afin d’éviter les brouillages préjudiciables et de garantir la qualité de service de nos réseaux de télécommunications ».
L’objectif de cette rencontre de Nouakchott est notamment de trouver des solutions aux problèmes d’interférences entre les réseaux des opérateurs aux frontières avec les pays voisins ainsi que des phénomènes connexes induits, tels que le roaming non intentionnel.
La même problématique était au cœur des débats lors de la dernière réunion tripartite de coordination des fréquences entre le Mali, la Mauritanie et le Sénégal à Nouakchott en début 2022.
Les représentants des opérateurs de téléphonie de deus pays prennent part aussi à la réunion de Nouakchott.
En réalité, que ce soit le Sénégal ou la Mauritanie, chacun de nos deux pays dispose d’un système de gestion et de contrôle du spectre. Seul hic, « des problèmes pratiques se posent souvent dans le domaine de la coordination bilatérale aux frontières », souligne le Directeur général de l’ARTP.
D’où la nécessité, selon lui, de se retrouver en permanence entre professionnels pour un échange d’expériences et la mise en place d’un cadre unique de coordination des fréquences dans les zones frontalières.
Le régulateur sénégalais, très optimiste du reste, ne doute pas un seul instant que les résultats de cette réunion aboutiront à l’amélioration de la qualité de service des réseaux de télécommunications aux frontières entre nos deux pays.
Le plus important, conclut-il, est que des équipes conjointes, composées de techniciens de la régulation et de ceux des opérateurs des deux pays, sillonnent les zones frontalières dans les semaines à venir pour vérifier et constater l’effectivité des décisions et recommandations qui seront issues de la réunion de Nouakchott.