L’accès au financement du commerce en Afrique de l’Ouest connaît une nouvelle ère grâce à une collaboration innovante entre l’IFC (Société financière internationale) et l’OMC (Organisation mondiale du commerce) selon le dernier rapport 2023 de IFC publié ce vendredi 13 octobre.
Selon le rapport annuel 2023 d’IFC , les deux organisations se sont associées pour explorer des moyens d’élargir considérablement l’accès au financement du commerce pour les quatre principales économies d’Afrique de l’Ouest : la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria et le Sénégal, qui ont des besoins évalués à près de 14 milliards de dollars par an.
Une étude conjointe intitulée « Trade Finance in West Africa » révèle que les coûts élevés et le manque de diversité dans les produits de financement du commerce entravent considérablement les échanges commerciaux dans ces économies. Si le financement du commerce devenait plus abordable et accessible, ces pays pourraient augmenter leurs exportations et importations de jusqu’à 26 milliards de dollars par an. Cette initiative est désormais au cœur des activités de l’IFC en Afrique.
Dans le cadre de cette collaboration, des ateliers de renforcement des capacités ont été organisés en partenariat avec l’OMC, à l’intention des banques, des PME, des associations professionnelles et des autorités publiques, au Rwanda et en Côte d’Ivoire. Cette sensibilisation est complétée par l’Initiative pour le redressement du commerce et des chaînes d’approvisionnement lancée par l’IFC en 2022 grâce au Guichet de promotion du secteur privé de l’Association Internationale de Développement (IDA).
L’initiative offre des financements et des services d’atténuation des risques par le biais d’institutions financières locales aux importateurs et exportateurs de produits essentiels à travers l’Afrique, en particulier dans les pays en développement. Au cours de sa première année, l’initiative a permis à sept banques d’ouvrir des lignes de financement du commerce pour un montant total de 75 millions de dollars dans des pays tels que le Burkina Faso, le Burundi, la Guinée et la Mauritanie.
Ngozi Okonjo-Iweala, Directrice générale de l’OMC, a souligné l’importance de cette collaboration : «Notre collaboration avec l’IFC nous a aidés à mieux comprendre la situation du financement du commerce en Afrique, ce qui a permis à l’IFC de contribuer à combler les déficits à cet égard. L’étude de référence que nous avons réalisée ensemble a montré que 25 % seulement des échanges commerciaux en Afrique de l’Ouest bénéficiaient de financements, à un coût élevé, ce qui excluait les petits commerçants en les laissant à la traîne dans la chaîne de production.»