mercredi, novembre 20, 2024

Entrée en vigueur de la Convention de Malabo sur la cybersécurité en Afrique

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La cybersécurité est devenue une préoccupation mondiale majeure, notamment en Afrique, où les avancées technologiques rapides ont ouvert la voie à de nouvelles opportunités, mais aussi à de nouvelles menaces. Pour faire face à ces défis croissants, l’Union africaine a adopté en 2014 la Convention de Malabo, un cadre juridique exhaustif visant à réglementer le commerce électronique, la protection des données, la lutte contre la cybercriminalité et la cybersécurité sur le continent.

Cependant, la ratification de cette convention par les États africains progresse lentement, malgré les avantages évidents qu’elle offre en termes de protection des données et de sécurité en ligne.

La Convention de Malabo, adoptée par l’Assemblée de l’Union africaine en 2014, vise à établir un cadre juridique complet pour réglementer divers aspects de la cybersécurité et de la protection des données en Afrique. L’un de ses principaux objectifs est d’inciter les États membres de l’Union africaine à élaborer des lois nationales conformes aux normes et principes énoncés dans la convention. En adhérant à cette convention, les États s’engagent à mettre en place des mécanismes pour lutter contre la cybercriminalité, protéger les données personnelles des citoyens et promouvoir un environnement numérique sécurisé.

La Mauritanie, récemment rejointe par 14 autres pays africains, dont le Togo, la Zambie, le Sénégal, le Rwanda, la Namibie, le Niger, l’Île Maurice, le Mozambique, la Guinée, le Ghana, la République Démocratique du Congo, le Cap-Vert, l’Angola et la Côte d’Ivoire, a ratifié la Convention de Malabo sur la cybersécurité et la protection des données personnelles.

Cette ratification, entrée en vigueur le 8 juin 2023, marque un jalon significatif dans la lutte contre les problèmes de cybersécurité et de protection des données en Afrique.

En adoptant la Convention de Malabo, les États s’engagent à harmoniser leurs législations nationales avec les normes internationales en matière de cybersécurité et de protection des données. Cette initiative vise à renforcer la confiance des utilisateurs dans l’environnement numérique en garantissant la protection de leurs données personnelles et en luttant contre les activités criminelles en ligne. La ratification de cette convention par la Mauritanie témoigne de son engagement à assurer la sécurité et la protection des données dans le pays, ainsi qu’à contribuer aux efforts collectifs de l’Union africaine pour renforcer la cybersécurité sur le continent.

Pourtant, malgré les avantages évidents de la Convention de Malabo, seulement 15 pays sur les 55 États membres de l’Union africaine l’ont ratifiée jusqu’à présent. Parmi ces 55 États, certains des leaders en matière de cybersécurité en Afrique, tels que l’Égypte, l’Algérie, le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Kenya, le Maroc et l’Éthiopie, n’ont pas encore adhéré à cette convention.

Les raisons exactes de cette lenteur dans la ratification demeurent floues, mais il est crucial de poursuivre les efforts de sensibilisation et d’engagement en matière de cybersécurité en Afrique. La protection des entreprises et des gouvernements sur le continent dépend en grande partie de la mise en place de normes de cybersécurité solides et de la coopération entre les États africains pour lutter contre les menaces en ligne.