Le gouvernement gabonais a réagi promptement après la clôture des bureaux de vote samedi soir, en instaurant un couvre-feu et en coupant l’accès à Internet. Cette action intervient à la fin d’une journée où les Gabonais ont été appelés aux urnes pour décider du troisième mandat du président Ali Bongo Ondimba.
Le gouvernement du Gabon a dévoilé ces mesures le samedi 26 août au soir, à la fermeture des bureaux de vote, en réponse à des craintes de propagation d’appels à la violence. Ces décisions ont été annoncées peu de temps après les déclarations d’Albert Ondo Ossa, principal candidat de l’opposition et rival sérieux du président Ali Bongo Ondimba, qui brigue un troisième mandat. Ondo Ossa a accusé le camp présidentiel d’avoir orchestré des « fraudes » lors des élections tenues dans la journée.
À l’instant, le porte-parole du gouvernement #Gabon-ais vient nous annoncer à la TV qu’ils coupent Internet au mépris du respect des libertés individuelles des gabonais. Mais vous insultez l’intelligence des gens ! C’est fait, la fraude est officiellement en marche. pic.twitter.com/0cfynRsozk
— Scheena Donia (@Scheenadonia) August 26, 2023
Dans le but d’empêcher « la propagation d’appels à la violence (…) et de fausses informations », le ministre de la Communication, Rodrigue Mboumba Bissawou, a affirmé que « le gouvernement a pris la décision de suspendre jusqu’à nouvel ordre l’accès à Internet sur l’ensemble du territoire. Un couvre-feu sera également instauré à partir de ce dimanche 27 août, de 19 h à 6 h tous les jours », lors d’une déclaration à la télévision publique.
L’accès à Internet a été coupé en début de soirée, confirmé par les observations de l’AFP.
Avec AFP