Socialnetlink Axian Telecom, l’opérateur panafricain de télécommunications, prévoit de prendre les rênes de Free Sénégal. Cependant, cette démarche est assujettie à l’approbation des autorités sénégalaises. La firme ambitionne de détenir une majorité écrasante de 80% des parts de cet opérateur télécom. Hassanein Hiridjee, le président de la structure, s’est exprimé sur le sujet, mettant en lumière ses ambitions pour le futur.
Hassanein Hiridjee, en déclarant: « Nous sommes extrêmement satisfaits de conclure cette transaction qui nous permettra d’avoir le contrôle de Free au Sénégal », a mis en exergue ses intentions de remodeler l’écosystème des télécommunications sénégalaises. Axian Telecom envisage de concentrer ses efforts sur l’introduction de technologies de pointe et de garantir une expérience client optimale aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises.
L’ entrepreneur franco-malgache, à la tête de cette compagnie de télécommunications, considère cet investissement comme un gage de leur confiance inébranlable en l’économie florissante du Sénégal. Acteur incontournable des télécommunications en Afrique, Axian Telecom est présent sur neuf marchés et dispose de filiales en Tanzanie, Madagascar, Togo, Ouganda, République Démocratique du Congo (RDC), à la Réunion, Mayotte et les Comores.
Le groupe s’est hissé au rang de 7ème opérateur mobile en Afrique avec plus de 36 millions de clients, grâce à des acquisitions et des investissements ambitieux dans les réseaux de télécommunications depuis 2015.
La 5G , une source de frustration et de compétition
En tant qu’actionnaires de Free Sénégal, l’annonce de l’arrivée d’Axian Telecom n’est pas un hasard. Selon les sources de Social Net Link, l’attribution de la 5G à Sonatel est un facteur déclenchant de la réticence de Xavier Niel et Yérim Sow à continuer avec un opérateur constamment écrasé par des concurrents irréalistes.
Un sentiment de frustration semble déjà installé dans le camp des actionnaires. Car l’espoir d’un bon investissement s’est effondré comme un château de cartes. Cela est beaucoup plus évident dans les prix proposés entre les trois opérateurs lors de l’appel d’offres de la licence 5G au Sénégal . Sonatel a débloqué plus de 34 milliards de FCA tandis que Free et Expresso n’ont même pas voulu atteindre les 5 milliards. Que peut vraiment expliquer cette position des deux opérateurs? Selon nos sources, le milliardaire français a vendu ses parts à cause de cette inégalité de considération entre les opérateurs
En plus, depuis l’annonce de l’opérationnalisation du réseau 4G+ de Free à Dakar et dans les grandes villes du pays, se positionnant ainsi à côté du leader Orange Sénégal, qui détient environ 53% des parts du marché selon l’Autorité de régulation, la donne a changé. Mettant toujours au rabais une volonté assurée des investisseurs pour démocratiser le marché des telecoms.
Le deuxième opérateur a également cherché à concurrencer Orange sur le marché du mobile money, en lançant un service de transactions financières par mobile nommé Free Money, en réponse à Orange Money. Ce service, très populaire auprès des Sénégalais, permet de transférer de l’argent, de payer ses factures d’eau, d’électricité, d’Internet, et de régler ses achats dans les commerces et les restaurants. Malgré toutes ses stratégies, Free n’est toujours pas free de ses actions face à un mastodonte qui ne veut pas partager son terrain.
Pour rappel, c’est en avril 2018 que l’opérateur luxembourgeois Millicom a vendu Tigo Sénégal à Saga Africa Holdings Limited, un consortium formé par Yerim Sow, Xavier Niel et Hassanein Hiridjee.
Les prochains mouvements de Yerim et Hassanein seront scrutés avec attention dans ce paysage en pleine évolution. Quoi qu’il en soit, la frustration persiste et les actionnaires sont de plus en plus réticents à investir dans un pays où les règles du jeu semblent floues. Cette bataille pour le contrôle des télécommunications au Sénégal est loin d’être terminée et promet de nombreux rebondissements.
